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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0027 Le T'ai Chan : vol.1
泰山 : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / 27 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000293
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t3

empereur prie pour avoir un fils, 1) il s'adresse au T'ai chan car cette montagne est la source inépuisable des naissances.

En même temps que le T'ai chan porte dans son flanc toutes les existences futures, il est, par une -conséquence assez logique, le réceptacle où se rendent les vies qui ont pris fin. Dès les deux premiers siècles de notre ère, cétait une croyance répandue en Chine que, lorsque les hommes sont morts, leurs âmes retournent au T'ai chan. Dans la littérature populaire, on trouve toute une série d'anecdotes qui nous renseignent sur ces sortes de Champs-Elysées où les morts continuent à parler et à agir comme du temps qu'ils étaient en vie; les positions officielles y sont briguées, les recommandations auprès de personnages influents y sont fort utiles ; c'est une autre Chine souterraine qui s'épanouit sous la montagne sacrée.

Puisque le T'ai chan suscite les naissances et recueille les morts, on en a conclu qu'il présidait à la plus ou moins grande durée de l'existence humaine ; il réunit en lui les attributions des trois Parques, donnant la vie, la maintenant et enfin l'interrompant. Aussi le prie-t-on pour obtenir une prolongation de jours; vers l'an ioo de notre ère, un certain Hiu Siun, se sentant gravement malade, se rendit au T'ai chan pour demander à vivre. Un poète du troisième siècle de notre ère écrivait avec mélancolie : „Ma vie est sur son déclin ; le Pic de l'Est m'a donné rendez-vous." 2)

La tradition localise d'une manière précise l'endroit où viennent se rassembler au pied du T'ai chan les âmes des morts : c'est sur une petite colline, appelée le Hao li chan, qui est à deux kilomètres environ au sud-ouest de la ville de T'ai-ngan

i) Voyez plus loin le chapitre intitulé Prières.

z) Voyez plus loin le chapitre sixième intitulé Croyances populaires.