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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0523 Le T'ai Chan : vol.1
泰山 : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / 523 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000293
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y avoir une véritable mise en scène guerrière. Cela n'est point pour nous surprendre, car nous trouvons, dans d'autres cas, des combats livrés à des divinités; pour n'en citer qu'un exemple, une tradition veut que, sous la dynastie des Han orientaux, un général Chinois ait eu recours à un moyen semblable pour triompher d'une rivière débordée: „I1 rangea (ses soldats) en bataille et les mit sous les armes; ils battirent du tambour, poussèrent de grand cris, tantôt frappant de l'épée, tantôt lançant des flèches, et livrèrent un combat (à la rivière) pendant trois jours. L'eau se retira donc et baissa 1)."

Pour être dirigée contre un ennemi invisible, la lutte qu'on engageait au moment d'une éclipse de soleil n'en était pas moins sérieuse et tout se passait comme si une alerte très vive eût été donnée. Nous lisons dans un ouvrage de la fin du troisième siècle de notre ère : „Quand on secourt le soleil éclipsé, chacun se coiffe d'un bonnet rouge afin d'aider le principe yang. Au moment où le soleil va être éclipsé, le Fils du Ciel, revêtu de vêtements sans aucun ornement, quitte la salle principale ; dans le palais et au-dehors, on se met en garde ; au moment où le soleil est éclipsé, on bat du tambour. Dès qu'ils en entendent le son, les officiers attachés à la personne de l'empereur se coiffent du bonnet rouge, ceignent l'épée et viennent prendre place à côté de l'empereur; tous les officiers, à partir du grade de san t'ai ling clic et au-dessous, prennent l'épée en main et se tiennent debout devant les portes de leurs appartements; le commandant des gardes du corps fait au galop le tour du palais pour inspecter les postes défensifs; quand il a fait le tour, il recommence. Lorsque le soleil a repris son aspect accoutumé, on cesse tout cela 2)."

I) Commentaire du Chouci king (chap. II, p. 5) de Li Tao yuan (+ 527 p.C.). La traduction de tout le passage dans lequel se trouve cette anecdote

a été publiée dans le T'oung tao (1905, p. 568).   t~

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