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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0079 Le T'ai Chan : vol.1
泰山 : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / 79 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000293
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appuyées sur la barre transversale de sa voiture, il salua et prêta l'oreille. Il envoya Tseu-lou dire à cette femme : „Madame, vous pleurez tout-à-fait comme une personne qui éprouve un grand chagrin." „Oui, répondit elle. D'abord le père de mon mari a été dévoré par un tigre ; puis mon mari a péri de même ; dernièrement mon fils a eu le même sort." »Pourquoi ne quittez-vous pas ce pays ?" demanda Confucius. Elle répondit : „C'est que le gouvernement ne vexe pas le peuple." „Mes chers enfants, dit le Maître à ses disciples, n'oubliez pas cette parole. Un gouvernement tyrannique est plus cruel (et plus redouté) que les tigres (trad. Couvreur, Les quatre livres, p. 243)." Si ce texte doit être considéré comme relatant un fait authentique, il prouverait. que, vers l'an 5oo avant notre ère, la région du T'ai chan était

infestée . de tigres. — Dans le chapitre t'ien jouei   S
du volume qui porte le nom de Lie tseu, nous trouvons un autre récit qui n'est pas moins célèbre, car la scène qu'il raconte a été souvent figurée sur des miroirs métalliques 1) : »Confucius se promenait auprès du T'ai chan lorsqu'il aperçut Yong K'i-k'i qui errait dans la région de Teh'eng (à 5o li au N. O. de la sous-préfecture actuelle de Sseu-chouei) ; vêtu d'une peau de cerf et ayant une corde pour ceinture, il chantait en jouant du luth. Confucius lui demanda : „Maître, quelle est la cause de votre joie ?" Il répondit : „Les causes de ma joie sont fort nombreuses. Quand le Ciel a produit la multitude des êtres, c'est l'homme qui fut le plus noble de tous; or j'ai obtenu d'être un homme ; telle est ma première cause de joie. Dans la distinction qui existe entre l'homme et la femme, c'est l'homme qui a la place d'honneur, et la femme qui tient le rang inférieur; or j'ai obtenu d'être un homme mâle, telle

i) Voyez le miroir reproduit dans le Kin the souo (page 6o r° du fascicule consacré aux miroirs) et le fragment de miroir, avec inscription en turc altaïque, qui provient de Minousinsk (Inscriptions de l' Iénisséi, pl. XXXIX).

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