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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0013 Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1
モンゴル期における中国の宰相に関する碑文と断簡 : vol.1
Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1 / 13 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000290
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359 INSCRIPTIONS ET PIÈCES DE CHANCELLERIE CHINOISES ETC.   5

catalogue COURANT n° 1789, chap. XXIX, section yi wen, 5° partie,

p. 3 r0-5 r°) sous le titre: _~lr   id-   ä
«Notice sur les objets importants qui sont dignes d'être tenus pour précieux dans le temple Tch`ong-cheng aux trois pagodes». Comme il est facile de consulter le Yun-nan t`ong tclie, je crois inutile de donner ici le fac-simile de l'inscription. En voici du moins la traduction:

«Le (temple) Tch`ong-cheng est un temple dont l'origine est fort ancienne et on ne peut faire une enquête qui remonte (jusqu'au début). Dès l'époque où, au temps de la dynastie Tcheou, le roi A-yu (Açoka) donna en fief à son troisième fils le

royaume de Teang-eul   , on avait déjà construit (là)
un kia-lan (sarpghârâma) qui n'est autre que le (temple) Tch`ongcheng. Si on fait un examen au moyen des Mémoires historiques 2), (on constate que) le (pays de) Ye-yu I ite faisait partie de l'Inde

orientale   fk ; Ts`ang-eul n'est autre que ce territoire. Cepen-

  1. Le nom de Teanq-eul désigne la région de Ta-li où se trouve la montagne Tien-

te anq h A- ai et le lac Eul-hai pats . La tradition relative au fils du roi Açoka paraît être le souvenir d'une ancienne domination hindoue qui se serait établie dans le Yun-nan antérieurelhent à la venue des Chinois dans ce pays. Cette tradition est d'ailleurs rapportée de diverses manières ; ainsi, dans le Nan tchao ye che (trad. SAINSON, p 29), on lit que le roi Açoka eut trois fils; le premier et le troisième s'établirent à Kin-ma

et à Pi-ki

qui sont deux montagnes, l'une à l'Est, l'autre à l'Ouest

de Yun-nan fou; le second reçut enfief la région de Ts`ang-eul (Ta-li fou); il est connu j ' g, T .

sous le surnom de Roi riz-blanc   Cf. aussi Nan-tchao ye ' he, trad. SAINSON,

p. 24, 26 et 201. — En réalité, dans la tradition hindoue, «Riz blanc» est le nom d'un fils de Simhahanu, roi de Kapilavastu ; Simhahanu eut en effet quatre fils, qui sont : Çuddhodana (Riz pur), qui fut le père du Buddha; Dhautodana (Riz lavé); Çuklodana (Riz blanc) et Amitodana (Riz immortel) ou plutôt Amitodana (Riz sans mesure). Si, dans le Yun-nan, on a fait de «Riz blanc» le fils d'Açoka, c'est sans doute parce qu'Açoka était le roi de Pâtaliputra et que ce nom de ville a dû être tout naturellement associé à celui de Ta-li auquel il ressemble phonétiquement.

  1. Les Mémoires historiques de Sseu-ma Ts'ien (chap. CXV, p. 1 r°) mentionnent en effet le pays de Ye-yu, mais sans dire qu'il faisait partie de l'Inde orientale. Ye-yu correspond d'ailleurs à Ta-li fou.