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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0050 Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1
モンゴル期における中国の宰相に関する碑文と断簡 : vol.1
Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1 / 50 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000290
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42   ED. CHAVANNES.   396

q Ainsi est dit 1) au tchonq-chou-chenq, au tch`ou-mi-yuan, au

DEVÉRIA, Notes d'épigraphie mongole-chinoise, Journ. As., Juillet-Août 1896, p. 96) com-

mence ainsi :   i` rM   *N T. • r   «En

vertu de la protection bienheureuse et l'Empereur, le prince impérial héritier, roi du Ngan-si; en vertu de son ordonnance princière...» Ainsi encore, deux rapports adressés en 1334 par un religieux bouddhiste â l'Empereur (Trip. éd. Jap., vol. XXXIV, fast. 9, p.

1 r° et p. 127 v°) s'ouvrent par les mots :     %, ;l   *   i' , '

.M{   [t1v4 1Ct/Ixr T   ~~   «En vertu de la

protection bienheureuse de l'Empereur, votre sujet, Chan-ta-mi-ti-li, religieux du grand temple Fou-king, sincèrement saisi de crainte, sincèrement saisi de terreur, bravant la mort, dit avec respect...» — Enfin on a vu, â propos de la pièce n° V, comment la formule convenant â un édit princier fut modifiée après que l'auteur de cet édit fut devenu lui-même empereur (cf. p. 388, n. 2). — De ces derniers textes il résulte que l'expression

ih M J désigne la protection bienheureuse de l'Empereur ; je crois pouvoir en conclure que, lorsqu'il s'agit de la formule qui se trouve en tête des édits impériaux, le même terme s'applique h la protection bienheureuse que l'Empereur reçoit de son prédécesseur

défunt. C'est pourquoi la formule k L f X U   K Ye    j1/1 ne saurait comporter la traduction proposée par DEVÉRIA (Journ.

As., Juillet-Août 1860, p. 120) : «Empereur par la puissance et la grâce du Dieu éternel, Notre Commandement». En fait, les deux membres de phrase initiaux répondent à. deux idées distinctes : la puissance du Ciel éternel et la protection bienheureuse de l'Empereur défunt. — C'est en réalité la même formule qui apparaît au début de la fameuse lettre mongole écrite en 1289 par Arghoun, khan mongol de Perse, â Philippe le Bel; voici en effet, d'après J. J. SCHMIDT, la transcription des trois premières lignes de cette lettre: Möngkä Tägrin Kütschündur, Chaghanu sa dur, Argun; iigä manu «Par la puissance du Ciel éternel, par la protection surnaturelle du Kagan, Argoun. Notre parole». Les mots «par la protection surnaturelle du Kagan» (des Kaisers durch den Schutzgenius) doit faire allusion â la protection du kagan défunt, prédécesseur d'Argoun; je ne crois pas qu'on puisse y voir, comme le dit M. l'abbé CHABOT (Histoire du patriarche Mar .laôalaha III, p. 224), la preuve que les princes mongols de la Perse se reconnaissaient les vassaux des

Empereurs de la Chine. — Quant aux mots   J , ils signifient «la force» d'une ma-

nière générale et ils n'impliquent pas que cette force soit nécessairement bonne; c'est ainsi que l'auteur du Pien wei Ion (chap. III, p. 66 v°, col. 5) écrira une phrase telle que

celle-ci : / f   / ` 4 I PJ   u m   J17P   «il y eut des hommes

méchants (mei est la marque du pluriel) qui, se fiant sur leur puissance, molestèrent les temples bouddhiques». — Enfin il est à, remarquer que, dans la formule que nous étudions,

les mots el ie et   ri sont indépendants l'un de l'autre, comme le prouve le

texte mongol de l'édit de 1314 qui met le mot kakhan au nominatif et non au génitif. Il ne faut donc pas traduire „Edit de l'Empereur,,, comme on serait tenté de le faire si on s'en rapportait seulement au texte chinois.

1) Pour ce qui est de la formule -.. R. que nous avons déjâ rencontrée dans un édit de Tchinghiz khan, cf. p. 368, n. 4.