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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0148 Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1
モンゴル期における中国の宰相に関する碑文と断簡 : vol.1
Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1 / 148 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000290
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124   ED. CHAVANNE9.   32

(de même, lorsque l'homme saint agit,) il ne peut manquer de se produire ce fait admirable que partout où il passe il y a transformation, que partout où il séjourne il y a une influence divine 1); (s'il en est ainsi,) c'est sans doute parce qu'il y a là comme uue trace de ce qui est sans trace, comme une réalisation de ce qui .est sans réalisation 2). Comment le Ciel réclamerait-il jamais des hommes une récompenses (Cependant,) quand les hommes ont été l'objet de grands bienfaits, qu'ils ne dissimulent pas `) leur reconnaissance, c'est ce qui est d'autre part un principe constant de la raison, et il n'y a pas lieu de s'en étonner. D'ailleurs, la religion de l'homme des pays d'Occident 4) est telle que sa parfaite sainteté n'est point partiale 5) et lorsqu'elle est émue elle ne manque pas de pénétrer 6), que sa sagesse absolue est sans passion et lors-

, et s'exprime ainsi : «La puissance qu'a le Ciel de faire naître

et de maintenir ferme est ancienne   r1E   -a %f   . Elle n'attend
pas qu'on l'aide pour se manifester. D'ailleurs, croyez-vous que, si le Ciel fait naître et maintient ferme, ce soit en faveur de l'homme ? Ou ne serait-ce pas plutôt que, de lui-même, il fait naître et maintient ferme ? »

  1. Cf. Mencius, VII, a, 13 (LEGGE, C.C., vol. II, p. 335) : A   -   p)

.   )fi.f   top «Partout passe le sage, la transformation se produit;
partout où il s'arrête il exerce une influence divine».

  1. Ce qui est sans trace et sans réalisation extérieure, c'est le Ciel ou la divinité; mais on voit sa trace ou sa réalisation dans les actes excellents de l'homme saint, c'est-à-dire du souverain parfait. Si je comprends bien la suite des idées dans ce pathos, l'auteur commence par établir que l'action du souverain, semblable à celle du Ciel, exerce sa bienfaisance envers tous les êtres et n'attend d'eux aucune récompense; il va maintenant montrer que cela ne dispense pas cependant de toute reconnaissance ceux qui sont les objets de ces faveurs.

  2. Littéralement : qu'ils ne mangent pas.

  3. Le terme pg)j e désigne le Buddha.

  4. Dans le Li ki (chap. Kong tseu îlien kiu), â la question de Tseu-kia qui demande

ce que c'est que la triple impartialité   1   , Confucius répond : «Le ciel couvre et

abrite toutes choses sans partialité; la terre les porte toutes sans partialité ; le soleil et la lune les éclairent toutes sans partialité. Le ciel, la terre, le soleil et la lune dispensent ces trois bienfaits également à tout l'univers. C'est ce qu'on appelle la triple impartialité» (trad. COUVREUR, t. II, p. 396).

  1. C'est-à-dire que, lorsqu'une action humaine touche le Buddha, celui-ci. fait pénétrer dans le monde son influence divine pour récompenser ou pour punir.

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