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Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1 | |
モンゴル期における中国の宰相に関する碑文と断簡 : vol.1 |
377 INSCRIPTIONS ET PIÈCES DE CHANCELLERIE CHINOISES ETC. 23
répandu à profusion par Li Tche-tch`ang dans tout l'empire, figurait les scènes les plus mémorables de cette carrière mythique de Lao-tseu en occident, en même temps qu'il faisait graviter autour des existences antérieures de Lao-tseu toute l'ancienne histoire de Chine jusqu'aux temps les plus reculés. Les Bouddhistes se montraient fort scandalisés de telles fables; ils étaient indignés de voir leur Maître sans égal ravalé au rang de disciple de Lao-tseu; ils dénonçaient comme un vol sacrilège les emprunts que les Taoïstes avaient faits sans vergogne à leurs saintes écritures. Leur fureur contre le Houa flou king était ancienne et s'était déjà manifestée avec éclat sous les Tang en 668 et 696 1); il n'y a donc pas lieu de s'étonner si ce fut ce même texte abhorré qui devint six cents ans plus tard l'objet des critiques virulentes de l'abbé du temple Chao-lin.
A la requête qui lui fut présentée, Mangou khan répondit par l'édit suivant: 2)
N° III.
«Le Grand Maître Na-mo et l'abbé du (temple) Chao-lin nous ont adressé une requête (pour dire que) : «Les sien-cheng 3) (religieux «taoïstes) ont détruit les livres saints et les enseignements de «Çakyamuni Buddha; ils ont composé et publié des livres faux; «ils ont détruit les saintes images de Çakyamuni Buddha et ils ont «fait des représentations de Lao kiun; ils ont pris les figurations de «Çakyamuni Buddha pour les placer au-dessous (de celles) de
col. 17), et c'est pourquoi on en comptait 81. Sur la valeur mystique des nombres 9 et 81, cf. BEFEO, t. IV, p. 2.
1) Cf. PELLIOT, dans BEFEO, t. III, p. 326.
Pien wei lou, chap. III, p. 69 r°, col. 10-15. — Dans les textes du Tripitaka chinois que reproduisent les planches annexées au présent article, j'ai dû entièrement modifier la ponctuation de l'édition japonaise.
Les sien-cheng sont les religieux taoïstes; se terme est celui qui est transcrit sensin par Marco Polo, shinshin par Raschid ud-Din, senching-ud (au pluriel) dans l'inscription mongole de 1309 (traduite par BouRovN:KoF) et dans la partie mongole de l'inscription mongole-chinoise de 1314 (traduite par WYLIE). Voyez sur les sien-cheng â l'époque mongole la longue note de YULE (Marco Polo, 3e édition, t. I, p. 321-327).
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