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0038 Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1
モンゴル期における中国の宰相に関する碑文と断簡 : vol.1
Inscriptions et pièces de Chancellerie Chinoises de l'époque mongol : vol.1 / 38 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000290
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30   ED. CIIAVANNES.   384

on peut encore citer le Maître du Royaume Na-9no 1), qui avait été un des instigateurs de l'édit de 1255, puis le fameux Phag's-pa 2) (1239-1280) qui, bien que n'étant alors âgé que de dix-neuf ans, allait jouer un rôle décisif dans la discussion; mention est faite aussi d'un religieux du royaume de Ta-li 3) qui venait vraisemblablement de ce temple Tclt`onq-cheng en faveur duquel fat rendu l'édit de 1311 (n° IX). Au moment où les débats allaient s'ouvrir, les Bouddhistes proposèrent de stipuler que, suivant la coutume de l'Inde 4), les vainqueurs auraient le droit de couper la tête aux vaincus; Koubilaï repoussa cette clause trop rigoureuse, mais il décréta que, si les défenseurs du Bouddhisme avaient le dessous, ils

tou». — Dans ce texte,   est la marque du pluriel (cf. p. 369, n. 1). Au point de

vue de la construction grammaticale, cf. p. 378, n. 4. — Cet Homme Véritable Tchang est mentionné dans l'inscription de 1285 (Pien wei fou, chap. V, p. 74 v°, col. 5) sous le

nom de «le Maître Céleste de l'Unité parfaite Tchang Tsong-yen» IC;J

'} . Ce Tchang Tsong-yen passait pour le dessendant de Tchang Tao-ling

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et était par droit d'hérédité le souverain pontife du taoïsme ; IMBAULT HUART (La légende du premier pape des Taoïstes; .Tourn. As., Nov.-Déc. 1884, p. 399-461) qui parle de lui d'après des sources taoïstes, le représente comme ayant joui d'une grande faveur auprès de Koubilaï; les faits que nous allons raconter semblent prouver au contraire que Koubilaï le laissa fort malmener par les Bouddhistes.

  1.  Cf. p. 374, n. 2.

  2.  ,   â   A . Ce nom se trouve encore orthographié de plusieurs autres
    manières. On lira la biographie de Phag's-pa dans le Fo Isou li tai t`ong tsai, ch. XXXII, p. 41 v°, dans le Yuan che lei pieu, chap. XLI, dans le Yuan che, chap. CCII.

  3.        :" 7?   (Pieu wei lou, chap. III, p. 69 r°, col. 11-12).

  4.        ff$   (Pieu wei fou, chap. IV, p. 70 v°, col. 1). — Il est fait al-
    lusion à cette coutume dans la Biographie de Hinan tsang par Houei li: un hérétique de la secte des Loksyatas «écrivit un abrégé de sa doctrine en quarante articles et le suspendit à la porte du couvent. «Si quelqu'un, dit-il, pent en réfuter un seul article, je lui donne ma tête à couper pour reconnaître sa victoire» (trad. Julien, p. 223). Plus tard, Hinantsang ayant voulu à son tour provoquer des contradicteurs, afficha les thèses qu'il se proposait de soutenir et ajouta au bas: «Si quelqu'un trouve .ici un seul mot erroné et se montre capable de le réfuter, je lui donnerai ma tête â couper pour lui prouver ma reconnaissance» (trad. Julien, p. 245). C'était là une clause obligatoire de toute discussion publique en Inde. Cf. aussi TAKAKUSU, Life of Vasu-bandhu (T oung pao, 1904, p. 283, lignes 12-14).