LES CASTES INFÉRIEURES. 3
Ces idoles mêmes sont le plus souvent exécutées, on s'en souvient, pour être appuyées contre une muraille. Nous n'en connaissons fresque aucune qui ait été complètement achevée en ronde bosse('), si bien que nous n'avons pas osé employer pour les désigner le nom de «statues» : en fait, ce sont comme des fragments détachés de hauts-reliefs. Dans ces conditions on ne saurait raisonnablement séparer ceux-ci de celles-là au cours d'une revue générale des types du répertoire gréco-bouddhique. Nous nous garderons donc d'instituer artificiellement une ligne de démarcation trop tranchée entre la deuxième partie de notre travail, consacrée à l'explication synthétique des scènes légendaires, et la troisième, où nous ne faisons en somme qu'aborder l'étude particulière de leurs principaux figurants. Dans les pages qui vont suivre nous devrons mener de front, avec le dénombrement des pseudo-statues, l'analyse des bas-reliefs.
Cette analyse ne saurait d'ailleurs entrer jusque dans le dernier détail. Déjà nous avons dit un mot du décor matériel (2) et notre intention n'est pas d'y revenir. Nous ne nous étendrons pas davantage, en dépit de leur intérêt symbolique ou historique, sur les différentes formes de lotus ou les diverses sortes de plantes(), arbre de la Nativité (fig. 152-1510, figuier de la Bodhi (fig. 199-201), manguiers d'Amrapâlî (fig. 244-245), râla du Parinirvâna (fig. 276 et suiv. , 437), etc. Nous ne nous arrêterons même pas sur les nombreuses espèces d'animaux qui jouent un rôle dans la légende : leur diversité est telle que les bouddhistes de la Haute- Asie se sont fait un jeu d'y retrouver les douze animaux de leur calendrier cyclique 0). Le tigre (ou plutôt la tigresse) et le lièvre leur étaient aussitôt fournis par des jdtaka célèbres (5), le singe, le chien et la souris par divers miracles de la vie dernière (fig. 2511,
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