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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0342 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 342 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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318   LES HORS CASTE.

usages indigènes et aussi fortement imbus de la tradition, tout moine eût été forcément en sculpture ce que des textes postérieurs assurent qu'Upagupta était dans la réalité cc un Buddha, moins les signes('); mais, sous un ciseau indien, ces signes mêmes, seul élément de distinction, se seraient réduits en tout et pour tout à la presque imperceptible lire entre les sourcils. Aussi, lors même que l'école indigène, ainsi qu'il arrive à Amarâvatî (fig. 228), a surmonté une partie de ses scrupules et s'est décidée à figurer des moines, on conçoit qu'elle continue à hésiter à en faire autant pour le Maître; si fortement que, pour la clarté de ses récits sur pierre, elle sente le besoin de son image, elle se résigne à ne toujours le représenter que symboliquement. Avions-nous tort de vanter par comparaison la liberté d'allures qu'assure à la sculpture du Gandhâra le solécisme religieux qu'elle a une bonne fois commis en prêtant au Buddha une tête chevelue et qui le différencie immédiatement de sa communauté?

Si la peinture contemporaine de ces idoles et de ces bas-reliefs n'était malheureusement perdue, nous eussions, selon toute probabilité, trouvé à l'oeuvre encore d'autres procédés de différenciation. Nous n'entendons pas seulement parler de la couleur traditionnellement dorée de la peau du Bienheureux : celle même de son vêtement, si l'on en croit l'Açokdvaddna, eût été tout à fait exceptionnelle. On ne se serait pas borné à lui choisir une nuance spéciale parmi les nombreuses teintes, allant du brun rouge au jaune orange, dont le kdsdya était et est encore susceptible selon les pays et les produits tinctoriaux employés. C'est le blanc, c'est-à-dire la couleur des laïques, qui aurait été celle du tricivara du Bienheureux (2). Faut-il voir dans ce costume inattendu un de ces contrastes violents qu'imposent les nécessités scéniques et en chercher l'origine dans l'influence des représentations théâtrales où

  1. Alaksattako Buddhah (Divydvaddna, p. 349 et suiv.).

  2. ll l'aurait même partagée avec le

seul Mahâkâçyapa; cf. Divydvaddita, p. 395, et plus haut, t. II, p. 91. —Tel n'est d'ailleurs pas le cas sur la fig. 536.