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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0228 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 228 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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204   LES HAUTES CASTES.

pas» (fig. 1.55) et du cc bain ( fig. 15 6 et 15 7 a). Même: après que la vocation religieuse l'a emporté, il garde naturellement cette place quand il reçoit le Maître dans son propre ciel (fig. 243) ou reconduit son hôte sur la terre (fig. 264). A u contraire le caractère plus intellectuel de Brahma lui a fait réserver la haute main sur les scènes qui appartiennent au cycle de la Bodhi. C'est lui qui tient la gauche du Maître lors de sa marche triomphale vers l'arbre de la science (fig. i 94- i 97) comme quand il s'agit d'obtenir de lui qu'il veuille bien révéler au monde la voie du salut (fig. 212 ). Avouons toutefois qu'il serait difficile de rien conclure de leurs places respectives à la tête et au pied du Parinirvâna de la figure 280. Mais l'important est que nous ayons appris à distinguer ces deux dieux l'un de l'autre au fait qu'Indra est coiffé d'un turban et Brahma seulement de son chignon W.

Cette convention a été déjà trop souvent vérifiée(I, p. 3o3-3o4, 389, [123, 484, 538, 563) pour n'être pas considérée comme établie : elle s'explique d'ailleurs de soi. Idéal des penseurs et des ascètes brahmaniques, il était seulement naturel que Brahmâ fût créé par nos artistes à l'image de ses fidèles ; et c'est ce qu'a su faire avec une audace particulièrement heureuse l'auteur de nos figures 155 et 156. comme partout, que Brahma revête l'aspect d'un homme fait ou celui d'un jeune étudiant, il porte cette longue chevelure qui lui a valu son surnom de Çikhin, et son vase à eau n'est autre que l'ustensile attitré des brahmanes anachorètes et de leurs novices (cf. plus bas, p. 254). Au contraire Çakra, l'Indra des Dieux, représente déjà dans le Rig-Vêda le type accompli du noble ksatriya. Il est par excellence le roi du ciel; et du roi oriental il a tous les signes distinctifs, le diadème, le parasol, le palais, les bayadères, et jusqu'à la perpétuelle terreur d'être détrôné. On conçoit donc non moins aisément que — là même oh il ne porte pas, comme il fait sur les figures 155, i56,

0) Cf. encore A.M.I., pl. 96, où pourtant les deux dieux n'occupent qu'une place décorative en dehors du tableau.