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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0211 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 211 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES NOBLES ET LES ROIS.   187

il ne s'explique que si le turban du prince était assez aisé à enlever et surtout complètement indépendant de ses cheveux : sans quoi lui-même fût resté suspendu, comme Absalon.

On conçoit d'ailleurs qu'on ne pût refaire aisément soi-même et à chaque fois un édifice aussi compliqué et cc décoré d'or, de perles et de diamants (I) r. Le tout était ordinairement surmonté d'un bouffant d'étoffe, dont les plis arrondis en éventail étaient maintenus par une broche. Le seul bijou de ce genre qui ait été conservé est l'agrafe de Calcutta que nous venons de citer. Elle représente notre couple tutélaire debout, plus qu'à demi nu et au moment d'échanger un amoureux baiser (cf. p. 155 n. 1, et 181). Chose curieuse, elle aurait été, dit-on, trouvée sur le turban d'un soldat afghan, comme si le sens de sa destination primitive ne s'était jamais perdu. Un modèle des plus courants sur les statues est celui du Naga ravi par un Suparna (cf. fig. 32°, 398; pl. I et fig. [t i 5). Mais il arrive aussi que cette broche soit faite d'une figurine du Buddha (fig. 399) : du moins les dernières fouilles en ont-elles fourni des échantillons dont nous verrons tout à l'heure l'intérêt au point de vue iconographique (p. 243 etfig.1i29). Parfois cette sorte d'aigrette prend la forme d'un cercle complet orné au centre d'une tête de lion (fig. 396; cf. à Mathura, fig. [t95); ailleurs elle semble avoir suggéré spontanément l'idée de la traiter comme la queue éployée d'un paon. Le poitrail et le bec de l'oiseau devaient alors constituer le motif d'orfèvrerie et former une saillie fort décorative (2) : mais celle-ci ne nous parvient que brisée, si bien que nous n'osons rien affirmer (fig. 397). Au-dessous du bouffant (perdu sur la figure 394) s'ajustait étroitement à la tête la coiffe du turban. Sur la statue du Louvre, par exemple (pl. I), elle est

(') Milinda-panha, vi, i : matai-muttdkancana-vicitta-moli-baddho, y est-il dit. d'un riche laïque.

(s) Aussi les dames s'en étaient-elles, nous dit-on, emparées : quand la belle

Viçâkhâ se met en grande toilette, elle est ainsi coiffée d'un paon d'or enrichi de pierreries (Dhammapada, Comm. à la stance 53; cf. WARREN, Buddhism in translations, p. 46o).