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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0318 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 318 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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294   LES HORS CASTE.

ou d'un microcéphale : ils ont une tête qui s'élargit en s'arrondissant par en haut. C'est tout, ou du moins il n'y avait à l'origine rien d'autre à chercher dans cette expression. C'est d'ailleurs ainsi que le commentateur pâli persiste à l'entendre(') ; et sans doute le saint Upagupta n'aurait pu donner d'autre explication à Açoka lui-même : car, de leur temps, il n'y avait pas encore d'images du Buddha.

Fort bien, dira-t-on ; mais alors comment expliquerez-vous que les sculpteurs gandhâriens aient pu prendre et nous donner le change en traduisant graphiquement le terme d'usnîsa par une protubérance crânienne? — Ii n'y a pas lieu de l'expliquer, pour la bonne raison qu'ils n'ont jamais fait, ni songé à faire rien de pareil. Leurs oeuvres sont là pour témoigner de la pureté de leurs intentions. Qu'on veuille bien se donner la peine de les regarder. Toute leur initiative ne va qu'à décoiffer le Bodhisattva après son «départ de la maison», et c'est le moins qu'on puisse faire à quiconque prétend entrer en religion. Chacun sait en effet, que, dans l'Inde ancienne, la vie religieuse se menait sans chapeau comme sans toit pour abriter sa tête. En quoi est-ce à présent leur faute si, le turban une fois ôté (fig. 185 et 187) tout comme avant qu'il ne soit mis (fig. 447), on aperçoit le noeud qui rassemble les cheveux sur le sommet de la tête? C'est la mode indienne qui le veut ainsi(2). La preuve que nos gens n'y entendent pas malice, c'est qu'ils ont commencé par faire pour Nanda (fig. 234-237) ce qu'ils ont fait pour son demi-frère Siddhârtha, et ils auraient agi de même pour un prince quelconque. Toute la différence, répétons-le une fois de plus, c'est que dans le cas du futur Câkya-muni ils en demeurent là, et qu'au lieu de faire tomber son chignon, ils n'ont souci que de le traiter de la façon à leur gré la plus esthétique. En fait,

(I) RHYS DAVIDS, Dialogues, part II, p. t6, n. 4 : ,,L'expression , dit le Commentaire, se rapporte à l'ampleur soit du front, soit du crâne.»

(2) Cf. ci-dessus, t. II, p. 98 et i86,

et ci-dessous, ch. xviii, S 2. C'est en ce sens que le chignon signalé par M. J. H. MARSHALL sur une statue de BodhGayâ (J. R. A. S., octobre 1908, p. 1 098 et pl. IV, 4) est r no new feature,.