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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0187 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 187 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES DII MINORES.   163

lise sans doute — bien que d'une façon erronée — la mansion du zodiaque lunaire correspondant à l'époque légendaire de l'événement('). On pourrait même, avec beaucoup de bonne volonté, trouver en lui l'amorce de ces représentations de naksatra qui décorent les voûtes des temples du Tourfan(2). Mais ce que nous cherchons avant tout en ce moment, ce sont des images isolées; et nous ne reviendrons pas absolument bredouilles de notre chasse, puisqu'il en existe au moins une et qui a déjà passé sous nos yeux (I, p. o7, fig. 83). Nous avons noté à son propos le mélange de souvenirs helléniques et d'accessoires indiens qu'elle présente. A vrai dire, si l'on considère la forme de croissant donnée à son nimbe, c'est à un Candra et non à un Sûrya que nous aurions affaire : mais les grandes lignes de la composition ne changent pas. Ce qui nous intéresse particulièrement aujourd'hui, c'est la façon dont les chevaux cabrés sont rejetés à droite et à gauche, presque perpendiculairement au timon du char qu'ils sont censés traîner et qu'en fait ils supportent sur leurs croupes. Ce bizarre arrangement qui figure sur les piliers de la balustrade de Bodh-Gayâ (fig. 82) et ne saurait par suite être postérieur au lie siècle avant notre ère, est reproduit d'une manière frappante sur une figure peinte du Soleil (fig. 531) que M. Grünwedel a relevée dans l'une des grottes de Koumtoura, près de Koutcha (Ive-Ve siècles); et celle-ci à son tour nous mènerait sans effort aux représentations byzantines de l'a ascension d'Alexandre', sur son char attelé de griffons dressés

(A. S. I., Ann. Rep. 1908-9, pl. XII a; cf. notre pl. VI b). On les retrouve des deux côtés de l'un des etMiracles de Çrâvastî» du Musée de Pêshawar (n° 153) , exactement comme sur les bas-reliefs mithraïques on voit la tôte radiée d'Hélios et le buste de Sélènè. On remarquera en passant l'ancienneté de l'usage, également répandu en Europe et qui se perpétue au Tibet, d'encadrer entre le soleil et la lune les images de piété.

0) L'ingénieuse interprétation de ce taureau est due à M. GRUNWEDEL, Buddh. Kunst, p. 121; éd. angl., p. 129. L'espèce de l'animal a été vainement contestée par M. BLOCH (Z. D. M. G., 1908, LXII, p. 648 et suiv. ; cf. J. A., janvier-février 1911, p. 74). Notons enfin la fréquente réapparition du taureau isolé sur les monnaies indo-grecques et indo-parthes.

(2) Idikutscliari, p. 145 et pl. XXIV et suiv.

11.