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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0291 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 291 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES RELIGIEUX.   267

décider si c'est un être animé ou une oeuvre d'art que décrit à son tour en cette occasion le Lalita-vistara(') : tant la description qu'il nous donne de cc cette tete fanée comme une gourde coupée trop verte et dont les yeux, enfoncés sous les orbites, luisent pareils à des étoiles au fond d'un puits') ou cc de ce corps desséché, aux membres noueux, à l'épine dorsale onduleuse comme une tresse, aux flancs rugueux et côtelés comme ceux d'un crabe n, semble faite A plaisir d'après une statue analogue à celle de Sikri ou de TakhtI-Bahai. Nous devons remarquer toutefois que le même texte fait perdre au Bodhisattva toute sa beauté passée, si bien que des garçons et les filles du village, les bouviers, les bergers, les ramasseurs d'herbe, de bois ou de bouse de vache, s'amusent par dérision à le couvrir de poussière n. Mais quand le Buddha-carita(2) nous dit au contraire que «bien qu'il n'eût plus que la peau et les os r., la splendeur de sa majesté n'en était nullement diminuée, il n'y a plus à douter que la baguette magique de l'art n'eût déjà passé par et dressé l'image de l'« ascète Gautama') dans toute sa glorieuse et pathétique hideur. C'est quelque chef-d'œuvre de ce genre qui aura fait dire à Açvaghosa qu'il restait un charme pour les yeux en dépit de sa maigreur effroyable: tel, si mince qu'il soit, le premier croissant de la lune d'automne n'en fait pas moins les délices des lotus.

A la vérité nous ne connaissons encore d'autres répliques détachées que celles reproduites ici et une troisième tête, qui fait partie d'une collection privée d'Angleterre : mais on peut en espérer de nouvelles des fouilles de l'avenir, du moins au Gandhâra. Il ne semble pas, en effet, que cette figure, trop réaliste, ait flatté le goût du reste de la péninsule. Personnellement, nous ne nous souvenons pas d'en avoir vu; et c'est à peine si Hivan-tsang eu mentionne une près de Bodh-Gayâ (e). Quand , à Boro-Boudour (4), le moment est

(13 Éd. p. 254 ; trad. , p. 2 2o. Cf.11ahtï- vastu, II, p. 231-232.

(2) au, st. 95-96.

  1. Bec., II, p. i 28.

  2. PLEYTE, fig. 78 et suiv. — A l'exposition d'art bouddhique du Musée Cer-