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0216 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 216 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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192   LES IIAUTES CASTES.

nous sommes un peu plus heureux, si du moins c'est bien lui qu'il faut reconnaître dans un « Héraklès au lion de Némée n de Mathurâ comme sur une intaille gandhârienne (I). Quant à Caiidra et Sûrya, à Kuvêra-Vaiçravana et aux Lokapâlas, il a déjà été question plus haut de ces divinités en somme inférieures. Restent comme grands dieux Mâra, Indra-Çakra et Brahmâ, c'est-à-dire tout juste ceux que nous savons d'autre part pourvus d'un rôle actif dans la légende bouddhique.

Inutile donc d'essayer de ruser plus longtemps avec les textes; et ce serait perdre encore plus notre temps que les suivre dans toutes leurs fantaisies arithmétiques. La prudence nous invite toutefois à prêter une oreille attentive quand les Bouddhistes nous énumèrent sur leurs doigts les vingt-sept étages du paradis en les répartissant systématiquement en trois catégories, à raison de six dans le monde du «désir» , de dix-sept(2) dans celui de la cc former, de quatre dans celui de l'« absence de forme ». Ce serait d'ailleurs trop demander que de s'attendre à voir un représentant attitré de chacun des vingt- sept grades de la hiérarchie divine. Tout d'abord les quatre cieux supérieurs, oô la forme même est abolie, sont ici hors de cause : comme «la région au-dessus du ciel n dont parle Platon dans le Phèdre, elle échappe par définition à l'emprise des arts plastiques. Quant aux dix-sept étages immédiatement inférieurs en qui persiste encore quelque apparence sensible, dès le deuxième des quatre degrés entre lesquels la théorie les subdivise, leurs habitants, à en croire leur nom, ne sont plus que des lumières ou des clartés :

(') Cette intaille, où figure un Visnu h quatre bras recevant les hommages d'un roi nindo-scythe,, , a été publiée par A. CUNNINGHAM, Later Indo - Scythian, pi. III, 2, ou Num. Chronicle, Ser. III, vol. XIII, pi. X , 2. L'Héraklès au lion de Némée est aujourd'hui au musée de Calcutta (M. 17, ANDERSON, Cat., I, p. 19o). Krisna est d'ailleurs h peine mentionné dans les textes bouddhiques :

c'est probablement de lui qu'il est question dans l'épithète Krisna-bandhu fréquemment appliquée h M'ira (voir Lalita-vistara et Mahdvastu, à l'index).

(2) Seulement 16 dans AbhidhammatthasanSaha, 2-6 (trad. dans WARREN, Buddhism in translations, p. 289), soit -26 en tout, ou 31 en comptant le monde des hommes et les quatre mondes inférieurs. Mais voir les références qui suivent.