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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0314 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 314 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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290   LES HORS CASTE.

sans hésiter que ce mot désigne la protubérance crânienne des Buddhas. Qui en effet ne l'a docilement répété depuis Burnouf, sans plus se préoccuper de savoir comment ce dernier avait été conduit

l'admettre? Or Burnouf ne dissimule nullement les raisons qui l'ont contraint à une interprétation aussi éloignée du sens originel de ce substantif sanskrit — lequel, .comme il commence par le déclarer, signifie proprement «turban') : c'est qu'il. a traduit cc comme le font les Tibétaixis'et: comme .le veulent les monuments figurés ». Bref, il a expliqué ce: terme technique sur la foi de textes tardifs, mais avant tout. d'après cc le témoignage parlant n. des images. Et sans doute.il a raison. au 'fond; et c'est bien ainsi qu'il faudra ton-jours finir : mais aujourd'hui, en bonne méthode, il faut con-mien, cer autrement Nous venons en effet de le constater; la .liste n'est pas moins antériéûre aux 'représentations figurées..que celles-ci à leur tour ne lei sont aux' conceptions des Tibétains.. :Telle est donc aussi la filière qu'il conviendra de suivre. Notre:explication ne sera valable et satisfaisante qu'à condition dei jeter :un pont sur l'hiatùs qui existe entre l'acception primitive, du ,motet son acception 'postérieure, et de nous faire passer sans. effort; par l'intermédiaire des sculptures, du sens de «turban n 'à :celui de «bosse du crané r.

Le point de .départ de notre enquête n'est pas douteux. M. Senart a déjà: remarqué que cc!'usnîsa 'paraît comme .la coiffure royale n dans..les textes brah maniques relatifs aux cérémonies du sacre (rdjasûya)(').. Lés anciens textes bouddhiques 'l'emploient également pour dénommer cette sorte de coiffure, moitié- turban et moitié diadème, que portent tous les personnages de haute caste. Quand, par exemple, le roi Bimbisara de Magadha vient rendre visite au Bienheureux, il dépose 'avant de !'aborder les cinq insignes de la royauté, à savoir l'usnîsa,' le parasol, l'épée', l'éventail et les sandales(2). Par suite, c'est son mea a que le Bodhisattva se fait

0) Vctjas.-Samnh.,X, 8. (2) Divyâvaddna, p. 147. Le Lalitavistara (p. 35, 1. 11) emploie le mot fnxkuta, ndiadème i►, comme un équivalent à ûsnisa. Pour unte'moi gnage siamois moderne, cf. BURNOUF, Lotus, p. 629.