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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0074 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 74 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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50   LES CASTES INFÉRIEURES.

photographie (cf. fig. 28 i) avait fait croire qu'il laissait éclater sa joie auprès du lit du Parinirvâna C') : nous avons dt reconnaître que son geste, comme ailleurs (fig. 276, 278, 437), exprimait au contraire sa douleur; celle-ci même est parfois si vive qu'il gît à terre, prostré sous son poids (fig. 277, 27g, 28o). Qu'eu temps ordinaire il soit d'ailleurs le très humble et très obéissant serviteur du Maître, c'est ce dont le jeu de scène de la figure 326 (cf. fig. 199, 232 b et 331, où il a également dans la main droite le chasse-mouches) ne permet pas de douter.

Telles sont les données de nos bas- reliefs; et si nous n'en trouvions pas la confirmation dans les textes, ce serait tant pis pour ces derniers : il en faudrait seulement conclure que nos monuments figurés nous font pénétrer plus avant qu'eux dans les superstitions populaires du Gandhâra. Mais en fait les écritures n'ignorent pas plus que les monuments la présence assidue de ce comparse officieux. Le Lalita-vistara ne se borne pas à le faire apparaître juste au même moment de la biographie, exactement à l'heure où le Bodhisattva va abandonner sa maison pour embrasser la vie errante (I, p. 358): il nous renseigne encore sur son attribut, son nom , sa naissance. D'après lui, cc l'esprit,' en question tire son origine de ce clan de Yaksas que l'on appelait Guhyakas, il se nomme Vajrapâni, et l'arme qu'il tient en main est le foudre. Il serait difficile d'exiger plus de précision (2). Et l'on ne peut davantage dire que ses inter-

(`) Nous avons déjà dit (I, p. 564) que cette méprise avait été l'origine de l'identification de Vajrapâni avec Mâra , hypothèse si séduisante et qui rendait si bien compte du double aspect du personnage que, pour notre part, nous n'y avons renoncé que devant le témoignage formel des scènes complètes de la ce Tentation>, (fig. 201), quand celles-ci furent enfin venues à notre connaissance (cf. plus bas, p. 197 et suiv., l'iconographie de 11âra). — Sur l'attitude que Hivan-tsang prête à Vajrapâni près du lit de P«rinirvdna,

il faut consulter encore T. WATTERS, On Yuan Chwang's Travels in India, II, p. 3536 (S. BEAL, Bec., II, p. 36-37, a brouillé complètement cet épisode dans sa traduction comme dans ses notes).

(2) Il suffit de combiner les deux passages, Lal.-vist., éd., p. 66 et 219 ; trad., p. 65 et 193. Les Guhyakas (génies des cavernes avant de devenir ceux des Kmystères', ?) ne sont pas moins connus du Mahâvastu (voir l'index de l'éd. SENART) et de la littérature brahmanique (Ma/cdbh., I, 35; Manu, xli, 47).