国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0176 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 176 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

152   LES CASTES MOYENNES.

(fig./199) : car nous tenons dès lors l'explication de la coupe que, à la différence du type ordinaire du Pâncika gandharien, son épigone tibétain Mahâkâla tient constamment dans sa main droite. Qu'au surplus Yi-tsing le range déjà, non plus parmi les Yaksas de Kuvêra, mais parmi les Ganas de Mahêçvara, le fait n'a rien qui doive nous arrêter; il aura sans doute da à la consonance toute çivaïte de son surnom, cette permutation dans l'innombrable armée des génies. Aussi bien n'est-ce là qu'un cas particulier de l'évolution qui entraînait alors toutes les croyances superstitieuses de l'Inde vers le syncrétisme tantrique. Remarquons seulement que Mahâkâla rencontrait, comme chef du cortège de son nouveau maître, un dieu non moins courtaud et grassouillet que lui et qui, à la tête d'éléphant près, lui ressemblait comme un frère. Même il est à soupçonner que le rat de l'un, qui parfois vomit aussi des joyaux, n'est qu'une contrefaçon de la mangouste de l'autre. On a déjà deviné que nous entendions parler de Ganapati ou Ganêça. Les rapports entre eux sont indéniables, soit qu'au Tibet Mahâkâla foule frénétiquement aux pieds son soi-disant chef hiérarchique, soit qu'au Népâl tous deux se fassent pendant de bonne amitié à l'entrée des sanctuaires bouddhiques, soit enfin que dans l'Inde Ganêça ait supplanté son rival. Cette substitution s'est-elle opérée • sous l'influence des brahmanes et Mahâkâla s'était-il irrémédiablement compromis aux yeux de ces derniers par ce que Yi-tsing appelle cc sa partialité naturelle pour les trois joyaux n ? Ou le fils de Çiva ne doit-il qu'à lui-même la conquête des derniers bouddhistes, qui lui ont en effet ouvert leur panthéon ? Toujours est-il qu'en sa qualité de «dieu du succès n, il tient aujourd'hui dans les bazârs de l'Inde la place que le cc génie des richesses n a dû jadis y occuper et qu'il n'a plus conservée qu'au Népâl (1).

0> Cf. GRUNWEDEL, lliythol. du Buddh., fig. 43 et 56; HARAPRASÂD UÂSTR4, lOC. laud., p. 22 ; S. LÉvI, Népal, I, p. 383- 384 ; OLDFIELD, Sketches from Nepal, II,

p. 196; Iconogr. bouddhique, II, p. 61, etc. — Il est assurément digne de remarque que les légendes bouddhiques compilées par TÂRANÂTHA nomment successi-