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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0058 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 58 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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31   LES CASTES INFÉRIEURES.

C'est ainsi, par exemple, qu'un jdtaka (n° 151 de la collection pâlie) nous montre deux de ces mortels ennemis se coudoyant sous ce même travestissement dans la cohue d'une fête à Bénarès. Mais, pour nous, la question est moins de savoir quelle forme ils sont susceptibles de prendre que celle qu'ils ont adoptée sur nos sculptures : et, cette fois encore, nous éprouvons à quel point sont délicates et complexes les questions relatives à la figuration de ces mythes populaires. Si les noms propres gardaient leur valeur étymologique , il faudrait tout naturellement appliquer le mot de su parna aux êtres cc bien plumés» ou, à la faveur d'un calembour, chien feuillus'', que nous présente la vieille école indienne : niais nous avons déjà reconnu plus haut que ces monstres dont le buste humain s'engonce dans des corps d'oiseau ou des rinceaux de feuilles, nous sont, au contraire, désignés comme des Kimnaras ('); et, malheureusement, rien ne nous a été conservé du Garuda qui surmontait jadis la colonne, encore debout, de Besnagar (2). D'autre part, si la logique était ce qui règle les créations de l'art, on pourrait prédire à coup sûr que les artistes indo-grecs se sont empressés d'adapter à ces génies rapaces et ailés le type classique de la harpie : or nous n'avons découvert jusqu'ici aucun indice qu'ils aient jamais utilisé ce motif et nous en avons été d'autant plus légitimement surpris que la harpie reparaît dans l'iconographie postérieure (cf. I, p. 212). Mais le plus étonnant est que, dans celle-ci, les Garudas ont pris, aux ailes et à l'exagération du nez près, la forme humaine. Au milieu de toutes ces perplexités, nous n'avons qu'un parti à prendre, c'est de serrer d'aussi près que possible les données de nos documents.

Voici ce qu'ils nous suggèrent. Le trait le plus frappant de la tradition indienne au sujet des Suparnas est leur inimitié naturelle

(1) I,p.210-212,etlI,p.22.Cf.encore les Kimnaras de Boro-Boudour (B. E. F. E.-0., 1909, p. 34, fig. 2i), ou de l'Asie centrale (A.GRENwEPEL, Altb. Kult.

Turk., fig. 3o, ou VON LE COQ , Chotscho, pl. i5).

(2) Cf. A. S. I. Ann. Rep. , 1908-09 , p. 126 et suiv.