国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0308 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 308 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

284   LES HORS CASTE.

teur de toutes les puissances mauvaises, un dispensateur des dictames qui guérissent la douleur du monde, n'est-ce pas là l'évocation de Phoebus-Apollon au même titre que du Buddha ? Le contesterait-on qu'il n'en subsisterait pas moins ce fait d'évidence tangible : c'est le type quelque peu efféminé de l'Apollon hellénistique(') qui a fourni l'étoffe dont furent faites les premières têtes du Buddha (cf. fig. 446, etc. ).

B. L'apport indigène. — Est-ce à dire que les Indiens n'avaient rien de plus précis à donner comme indication à l'artiste ? Il est certain qu'ils avaient au moins des données générales sur la forme corporelle de leur idéal humain, et les textes bouddhiques nous ont conservé une liste des 32 signes principaux et même des 8o signes secondaires du cc grand homme n (g). Malheureusement les savants européens ne l'ont d'abord connue qu'à travers des traductions chinoises et tibétaines, et l'opinion s'est aussitôt accréditée que l'on avait affaire à un catalogue en règle des caractères de la personne, et par suite des images, du Buddha. Burnouf lui-même (3), qui se croit encore obligé de réfuter la thèse de W. Jones sur c l'origine africaine du Sauveur indien, a dô se placer, ne fût-ce que pour le déblayer, sur le terrain des précédents exégètes. La critique pénétrante du génial philologue nous dispense de l'y suivre aujourd'hui. A présent qu'il a fait place nette de toutes les divagations antérieures,

0) Nous sommes heureux de nous trouver d'accord sur ce point essentiel avec MM. BURGESS et GRÜNWEDEL (Buddh. Art in India, p. 164-i65), qui notent encore à ce propos les caractères de divinité solaire que la légende prête parfois au Buddha. — Faut-il rappeler que le Mithra persan est devenu de même une sorte d'Apollon (cf. J. DARMESTETER, 7iendAvesta, II, p. 441 ) ?

(2) Cf. Lalita-vistara, éd., p. 1 o5, et trad., p. 95. La même liste se retrouve en pâli, mais en sens inverse, dans le

Lakkhana-sutta, le Mahaipaddna-sutta( RHYS DAVIDS, Dialogues, part II, p. i4), etc. — Citons enfin le texte tibétain du Citralaksana., édité et traduit par M. B. LAUFER dans ses Dokumente der indischen Kunst (Leipzig, 1913). De même que le Lakkhana Béas Putthea Rüp cambodgien, analysé par M. Adh. LECLi:RE dans Comptes rendus de l'Acad. des Inscriptions, i3 mai 1898, ce dernier texte donne en outre les proportions du corps idéal du Buddha.

(3) Lotus de la Bonne Loi, Appendice VIII, p. 553-647.