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0204 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 204 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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180   LES HAUTES CASTES.

si l'on peut dire , plus classique ('). Le long pagne flottant tombe en chutes savantes jusqu'au-dessus des chevilles; et l'ample manteau, toujours passé sur l'épaule et enroulé autour du bras gauche, se rejette par derrière en pans souvent un peu roides, encore qu'ils soient censés entraînés par le poids d'une sorte de gland (2), resté visible sur les figures 393, 417, etc. Il forme par devant un sinus assez gracieux que relève habituellement la main droite (voir pourtant fig. 416). Tantôt il laisse à découvert tout le torse (fig. 415-417); tantôt il s'étale sur la poitrine de façon à ne laisser nue que l'épaule droite (fig. 392, etc.) : mais cette unique variante n'a probablement de rapport qu'avec des changements de température, de même que nous portons nos pardessus ouverts ou fermés. Dans les régions plus constamment chaudes de l'Inde centrale (cf. fig. 47 t ), nous voyons même qu'on enroulait volontiers autour des reins le léger châle de mousseline, de façon à laisser le torse nu sous les bijoux; mais nous ne retrouvons pas au Gandhâra un pareil négligé. On y portait en revanche une ceinture faite d'un gros lacet rond noué autour de la taille et qui était destinée à assujettir le pagne au-dessus des hanches : souvent on en voit pendre par devant les deux bouts orfévris (fig. 415). Nous devons enfin noter chez les hautes castes gandhâriennes l'usage presque constant et que Hivan-tsang nous dit rare dans l'Inde (3) — des sandales.

Strabon contraste quelque part (4) le goat des Indiens pour la

(') YI-TSING nous dit (Rec., p. 68) que ces deux pièces d'étoffe avaient cf huit pieds de long». Or huit pieds chinois du temps de Yi-tsing (cf. T'oung Pao, t. VII , 1896, p. 5o5) vaudraient seulement om.235x8=1 m.88. Ce renseignement, peut-être exact pour l'Inde centrale, ne l'est sûrement pas pour le Gandhâra, au moins en dehors des gens du commun. Le châle des grands personnages figurés sur la planche I (frontispice du tome I) et les figures 415 et suivantes devait, pour être

ainsi drapé, atteindre une longueur d'au moins 5 mètres.

agi Nous aurons à revenir tout à l'heure (p. i 82) sur la véritable nature de cet ornement.

(3) Mém., I, p. 7o ; Rec., I, p. 76. Cf. les sandales d'or incrustées de pierres précieuses du roi indien Sopeithès dans QUINTE-CURCE, Hist. Alex., IX, 1, 5.

(°) xv, 1, 54. Sur une autre contradiction également relevée par Strabon, cf. ci-dessus, II p. 91, n. 1.