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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0312 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 312 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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288   LES HORS CASTE.

chapitre, c'était uniquement pour éviter d'inutiles répétitions. Ici même notre tâche spéciale d'iconographe sera singulièrement allégée par le fait que la plupart des signes, encore que corporels, ou bien demeurent invisibles, ou bien échappent, sinon à tous les arts, du moins à la sculpture. Sur les 32 principaux nous n'avons à retenir pour l'instant que les 13 qui concernent la tête; sur ce nombre nous devons aussitôt éliminer d'une part la voix douce et profonde (n° i o), l'exquisité du goût (n° 1 i), la langue longue et mince (n° 1 2 ), les quarante dents blanches régulières et bien jointes (n° 7-9), d'autre part les longs cils (n° 4-5) et la couleur bleuâtre des yeux (n° 6). Le front large et uni (n° 8) et la mâchoire de lion (n° 9 3) ne sont que des indications d'ordre esthétique forcément imprécises et par suite sujettes à caution('). Restent, outre les cheveux bouclés vers la droite (n° 2 ), les deux marques caractéristiques dont les noms techniques sont l'ûrnd (n 3) et, assure-t-on, l'usnîsa (n° 1).

L'ûrnd. Le cas de la première est des plus simples : tous les témoignages sont concordants. Le mot désigne proprement un flocon de laine; le Lalita-vistara nous explique qu'il s'agit ici d'une petite touffe laineuse cc qui était née entre les sourcils n, sans doute à leur point de rencontre; car cette marque n'est glosée dans la seconde liste que par quatre épithètes se rapportant aux sourcils qui sont réguliers, brillants, noirs et réunis (2). On conçoit dès lors que les Tibétains comme les Singhalais aient pu entendre qu'à leur jonction il s'était formé «un cercle de poils r. De leur côté, nos artistes se sont docilement conformés à cette donnée, mais tout naturellement avec leurs moyens de sculpteurs : aussi ont-ils communément représenté i'ûr iâ, sur le front des Bodhisattvas comme

(1) Nous aurons d'ailleurs à y revenir plus bas, p. 356.

Lalita-vistara, p. 1 o 5 , I. 14-15, et p. 107, 1. 8-9. — On sait que cette jonction des sourcils est réputée un signe

de beauté dans tout l'Orient : saint Jean Damascène remarque également que les artistes byzantins l'ont attribuée au type du Christ (cf. BarET, Art byzantin, p. 16-17).