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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0374 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 374 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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350   REVUE GÉNÉRALE DES IMAGES.

là où elles se sont conservées, et aussi celui des pieds — cette pierre de touche des bons praticiens — ne fait pas moins honneur à leur ciseau. Enfin ils rendent avec le même bonheur le détail compliqué des coiffures ou la souplesse fluide des cheveux : n Ce n'est pourtant pas encore là (dit M. G. Perrot, dans un article que nous sommes trop heureux de pouvoir citer (I)) que l'influence des modèles grecs s'accuse avec le plus de franchise. Ce qui ne permet pas de la révoquer en doute , c'est la manière dont est traité ici le vêtement. Le sculpteur du Gandhâra sait draper ...

LES DRAPERIES. - Écoutons l'éminent archéologue poursuivre : cc Cet art de la draperie, de la draperie concertée et expressive, c'est la Grèce qui l'a créé ; elle y a bientôt excellé ; mais nous savons que l'Inde s'en est, jusqu'à un certain point, approprié les méthodes, au moins quand elle a produit les sculptures du Gandhâra. On ne saurait admettre qu'il y ait là une simple rencontre. Dans les oeuvres de l'ancienne école (2), le sculpteur se montre étranger à toute recherche de ce genre. Serait-il arrivé, par son propre effort, à surprendre le secret de procédés d'une application aussi délicate? Ce qui exclut cette hypothèse, c'est que, dans ses arrangements de draperies, on reconnaît ceux mêmes dont l'exemple était offert par les statues grecques. Par les dispositions qu'il affecte chez les Buddhas et les Bodhisattvas, le châle rappelle l'himation des figures de l'art gréco-romain. La similitude est même parfois poussée plus loin encore, dans tels détails d'exécution qui ont un caractère trop particulier pour qu'il soit vraisemblable que deux écoles indépendantes aient pu les inventer, chacune pour son compte. Voyez le pagne du Bodhisattva du Louvre (3). Les pans du manteau , par en bas, s'y terminent en pointes ; l'étoffe y présente des plis exactement parallèles et les bords en sont dentelés de zig-

(') G. PERROT, L'art gréco-boudhique, dans Journal des Savants, 1906, p. 469. (2) Cf. fig. 468-473. Remarquer ce-

pendant les petits plis du pagne de Barhut (fig. 468).

(3) Pi. I (frontispice du t. I).