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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0292 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 292 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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268   LES HORS CASTE.

venu de figurer le chapitre xvIi du Lalita-vistara et la période des austérités, les artistes indo-javanais se gardent de creuser le moins du monde les lignes molles et rondes de leurs images du Buddha. En revanche, ce type d'un relief si vigoureux, devait tenter la virtuosité des artistes sino-japonais. Les images en abondent, ainsi qu'on peut voir aux Musées Guimet et Cernuschi; et d'ordinaire elles reproduisent jusqu'à la barbe frisottante de la statue de Sikri, signe distinctif de l'ascète que celle de Takht-î-Bahai, décidément créée d'un ciseau plus timide, ne possède déjà plus.

LES BHIKSU. —Nous avons intentionnellement relevé ce dernier détail dans le déguisement temporaire du futur Buddha en çramane hétérodoxe : il nous aidera à comprendre comment des moines bouddhistes ont pu être pris parfois pour des Tîrthyas. Pareille mésaventure advint, nous dit-on ('), à Mahâkâçyapa et à Vîtaçoka, le frère de l'empereur Açoka. Le premier en fut quitte pour perdre un bon dîner ; car le portier d'Anâthapiqada, qui avait des ordres précis de ne recevoir que les bhiksu, lui ferma au nez la porte à laquelle il était venu seul et tardivement frapper. Le second y laissa la vie ; car un hôte de basse caste, incité par une épouse cupide, lui coupa la tête pour la porter à Açoka et toucher la prime promise à quiconque mettrait à mort un hérétique. Dans les deux cas, et que l'issue en soit tragique ou comique, la méprise repose exactement sur les mêmes faits : Vîtaçoka, pour cause de maladie, et Mahâkâçyapa, à raison d'un de ses longs séjours accoutumés dans la solitude, n'ont plus que de grossiers haillons et surtout ont laissé pousser leurs cheveux et leur barbe. Réciproquement nous reconnaîtrons avant tout un moine bouddhiste à sa tête soigneusement rasée et à l'air de décente propreté qui est resté caracté-

nuschi (19 3) figurait bien un bronze javanais représentant le Bodhisattva émacié (Art décoratif, juin 1913, fig. 1) : il faudrait provisoirement y voir, â notre

avis, une marque d'influence sino-japonaise sur les elles du Sud,,.

(i) Les deux récits se trouvent dans le Divydvaddna, p. 81-82 et 427.