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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0397 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 397 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES RAPPORTS AVEC L'ÉVOLUTION DES DOCTRINES BOUDDHIQUES. 373

L'INFLUENCE DU MAHÂYAN.-I SUR L'ÉCOLE. - Telle est la question que dès 1890 M. Senart avait grand'raison de poser dans le Journal asiatique('). Nous y avons jadis répondu sans hésitation par l'affirmative (2) : la jeunesse a de ces témérités. Assagi par l'âge, nous n'en voudrions plus jurer aujourd'hui avec autant d'assurance. --- Mais, dira-t-on peut-être, quel scrupule nouveau vous retient ? Si, comme à l'ordinaire, des textes peuvent seuls en décider, il n'en manque pas où s'étalent de bonne heure les croyances mahâyâniques. Déjà le Lotus de la Bonne Loi, tout en célébrant les. louanges d'Avalokitêçv.ara et de Samantabhad.ra, semble accorder la prééminence à un noble étranger venu de Chine, le prince Manjuçri(5). D'autre part, le Sukhdvati-vyûha place aux côtés du Buddha Amitâbha, en qualité de principaux acolytes, Avalokitêçvara et Mahâsthâma. Or s'il est vrai que ce sûtra ait été traduit en chinois dès 252 et peut-être même entre 1117 et 186 de notre ère, il remonte à une époque où nous n'avons aucune raison , de penser que l'art du Gandhâra eût déjà perdu toute faculté créatrice('')... -- D'accord; mais nous ne pouvons toutefois nous empêcher d'être frappé du fait que ces ouvrages ne demandent à être cités que dans l'occasion présente : jamais encore nous n'avons véritablement éprouvé le besoin d'y recourir. D'autres, incontestablement plus anciens, tels que le Mahdvagga, le Mahdvastu, le Divydvaddna, le Lalita-vistara, etc., nous ont toujours suffi jusqu'à présent pour expliquer ou commenter nos sculptures : pourquoi irions-flous chercher le commentaire des images ailleurs que celui

(') J. A., février-mars 189o, p. i 61.

(2) R. II. R., XXX, 1894, p. 359. Nous sommes heureux de faire sur ce point amende honorable à M. le professeur GRUNWEDEL, et nous le félicitons à présent, bien loin de la lui reprocher, de la prudente réserve qu'il avait observée sur ce point : «Peut-être, écrivions-nous, est-ce sagesse. .. r ; sûrement ce l'était. Chose curieuse, M. le D` D. B. SPOONER

reprend à son tour, avec une confiance juvénile, la thèse du mahâyânisme gandhârien (A. S. I., Ann. Rep. 1907-1908,

p.   3 et suiv.) : mais ses fouilles n'ont

pas apporté la décision attendue.

0) Lotus de la Bonne Loi, ch. X, xxiv,

xxvi, etc.

Sukh vati-vyûha, S 3 ( (éd., p. 56;

traduit dans S. B. E'., XLEX, ii, p. 52; cf. ibid., p. 18q et suiv., et p. xxii).