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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0062 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 62 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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38   LES CASTES INFLRIEURES.

tout autre sujet, est décidément des plus lointaines : tout au plus en reste-t-il quelque. chose dans l'allure générale du groupe et le geste d'un des bras levé. Ce n'est pas seulement l'aigle de Zeus qui s'est déguisé en vautour de Visnu, à l'aide d'un turban et d'une paire de boucles d'oreille; la pose gracieuse de la femme, en contradiction avec sa physionomie douloureuse et la violence dont elle est victime, est évidemment due à une intrusion du goût indien (cf. I, p. 229 et fig. 106, 335-336), tout comme l'opulence

de ses formes.

Le motif est connu à plusieurs exemplaires, dont la plupart, d'ailleurs ;tout à fait analogues, proviennent des monastères voisins de Sanghao. et de Nathou, dans le coin Nord-Est du Gandhara (fig. 318-320 , et A. M. I. , pl. 1 1 [1, 2) : mais il serait vain de se fier au hasard des fouilles pour attribuer un intérêt local à ce sujet. Un autre 'spécimen pareil, appartenant à la collection Leitner et aujourd'hui a Berlin (n° 32623), est de provenance inconnue. Le travail d'orfèvrerie, destiné à servir d'agrafe ornementale à la bouffette d'un turban, -que reproduit la figure 32o, se retrouve sur la tête de figures princières originaires de Shahbâz-Garhî (frontispice de notre t. I) ou de Takht-î-Bahai (fig. 415). Ii ne faudrait pas croire davantage que le modèle soit stéréotypé une fois pour toutes et que Garuda ne se nourrisse que de femelles; pas plus que dans les textes, il ne dédaigne à l'occasion de dévorer des mâles; tout au plus les préfère-t-il jeunes, parce que plus tendres W. Sur le n° 95o de Lahore (hauteur, o m.13), il empoigne à la fois un Nâga dans sa serre droite et une Nâgî dans la gauche. Le même groupe se présente encore (fig. 321) en dimensions à peine plus grandes, mais compliqué par la présence d'une femme renversée à terre sous le vent des ailes, tandis qu'un personnage masculin, debout à gauche et le bouclier au bras, semble offrir quelque résistance à

0) C'est le cas dans le Nâgânanda; si le Divyâvadâna, p. 344, spécifie que le nâga-kumâra qu'il enlève est déjà grand,

c'est uniquement pour rendre plus vraisemblable la bonne pensée que lui inspire avant de mourir la vue des moines.