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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0061 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 61 ページ(カラー画像)

キャプション

[Photo] Fig. 321. GARUḌA ENLEVANT UN COUPLE DE NÂGAS. British Museum. Hauteur : o m. 16. Cliché W. Griggs.

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doi: 10.20676/00000285
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NAGAS ET SUPARNAS.   37

il reconnut — et c'était un premier pas de fait dans la bonne voie — que la prétendue réplique ne pouvait être qu'une adaptation, et conjectura que le soi-disant Ganymède n'était autre que Mâyâ, la mère du Bienheureux, ravie au ciel. Le seul défaut de cette hypothèse ingénieuse est qu'elle n'aurait jamais traversé la cervelle d'un bouddhiste. Non seulement tout ce que nous savons

de leurs idées eschatologiques va à l'encontre d'une pareille «Assomption »(1); mais la pierre elle-même, par l'air de souffrance qu'elle prête à la jeune femme, protestait contre elle. Enfin M. Grünwedel a donné l'interprétation définitive en faisant remarquer la tête de serpent qui, sortant de la nuque de la victime et, repliant son cou flexible sous le bec du vautour, essaye encore de le mordre. Aucune hésitation n'est désormais permise : il s'agit bien d'un Garuda ou Suparna enlevant une

Nâgi qu'il a saisie à la taille entre ses deux serres; au risque de contrister les âmes sensibles, ajoutons qu'il ne l'enlève que pour la manger. Que ce groupe soit d'ailleurs une adaptation de celui de Léocharès (vers 35o av. J.-C.), nous ne voyons pas qu'on en puisse douter; mais il faut avouer que la ressemblance, sans doute déformée à travers de mauvaises copies et mise au service d'un

FIG. 321. - GARUDA
ENLEVANT UN COUPLE DE NAG AS.

British Museum. Hauteur : o m. 16.

Cliché W. Griggs.

(1) Reconnaissons d'ailleurs que ces idées ne les empêchent pas d'admettre que non seulement le Buddha , mais quelques autres personnages de la légende

brahmanique soient montés vivants au ciel ; mais il n'est jamais question de rien de pareil à propos de Mâyâ (cf. I , p. 38 i 382 et 484).