国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0286 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 286 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

262   LES HOlS CASTE.

à savoir que le même attribut du «triple bâton n se retrouve constamment dans le voisinage immédiat de Subhadra devenu moine. Une fois même (fig. 281), il le tient, lui aussi, entre ses mains avec le kamandalu qui y est suspendu et qui complète naturelle-. ment cet ustensile, ainsi qu'on peut voir déjà et plus clairement à Barhut (1). Car enfin, que les trois bâtons liés de ces ascètes fussent le signe de leur triple retenue en pensée, parole et action, nous n'en voulons pas douter, puisque Manu lui-même l'assure : mais on conviendra que ce n'est là qu'une interprétation symbolique. Pratiquement il est impossible de se méprendre, sinon sur le personnage, du moins sur l'usage auquel ce trépied était affecté. Comme dit Bernier(2), d'eau se rafraîchit fort bien dans ce flacon, pourvu qu'on ait soin de tenir toujours humectée la pochette qui l'environne et .. . qu'on la tienne au vent, comme on fait ordinairement, sur trois jolis petits bâtons croisés pour ne pas toucher terre... r. En résumé nous verrions ainsi paraître, selon les scènes, à côté du lit de mort du Buddha, outre les divinités, les laïques et ses propres moines : 1° le parivrdjaka Subhadra, d'abord sous la forme d'un tridandin, puis sous celle d'un bhiksu : c'est le modèle de la figure 281 , dont nous pouvons rapprocher à ce point de vue la figure 1137 (3); 2° un Âjivaka nu, tel justement que nous l'attendons (fig. 277279); 3° le même, sous l'aspect abusivement étendu du tridandin (fig. 28fi-286). Et si l'on demande quelles raisons nous pouvons alléguer à l'appui de cette façon de concevoir l'évolution de ce

  1. 11. XXVII, 14; cf. la glose de tedandika= kundikam thapanatt1uiya tidandam gahetvd caranto (mot â mot «qui va ayant pris un triple baton pour y fixer son vase à eau » , dans Jdtaka, n° 259, II, p. 316-317). On peut rapprocher le filet, clans lequel est parfois suspendu le vase, de celui dont les bhiksu se servent encore aujourd'hui pour porter à vide leur pdtra.

  2. Voyage au Cachemire, éd. 183o, t. II, p. 196; éd. d'Amsterdam (1724),

p. 214. — Aussi avons-nous cru d'abord (I, p. 559) que cet ustensile avait pour objet de faire rafraîchir l'eau du Buddha.

  1. On remarquera seulement que sur la figure 437 le tridandin debout aux pieds du Maître ne se donne même plus la peine, comme suries figures 281 et 284286, de justifier son entrée en scène par une conversation avec l'un des assistants du Buddha et que d'ailleurs les moines bouddhistes sont par exception absents de cette composition.