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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0154 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 154 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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130   LES CASTES MOYENNES.

du génie indien de la richesse. Aussi bien Yi-tsing nous avertit que, de son temps, des images de Mahâkâla se rencontraient déjà en Chine, tout comme celles de son pendant féminin, liftai (i).

S IIl. LA FÉE AUX ENFANTS.

A la différence de ce qui se passe pour le génie des richesses, aucune hésitation n'est d'ailleurs permise sur le caractère et le nom véritables de sa compagne , la fée aux enfants. Tous les témoignages anciens sont d'accord pour spécifier qu'il ne s'agit que d'une simple yaksinî, pour ne pas dire une räksas4 ou diablesse (s), mère d'une horde de cinq cents lutins et répondant au nom de Hâritî. Tous confirment également, pour qui sait les entendre, le renseignement que l'excellent pandit Mahâmahopâdhyâya Haraprasâd Ç strî nous a rapporté du Népâl , ott elle est encore adorée en qualité de a déesse de la petite vérole» (e). Ainsi survit jusqu'à nos jours la vieille croyance indienne aux mauvais génies en qui s'incarnent les maladies contagieuses (cf. plus haut, II, p. 42). Notre Yaksinî, avec ses cinq cents fils, personnifierait même la plus impitoyable des épidémies qui déciment l'enfance. Dans l'Inde actuelle , en dépit de la diffusion de la vaccine, la variole est toujours à ce point redoutée que la coutume subsiste de ne faire entrer les enfants en ligne de compte dans le dénombrement de la famille qu'après qu'ils ont subi victorieusement l'épreuve du terrible mal. C'est pourquoi la a verte n Hâritî continue à recevoir des bouddhistes népâlais le culte que les Hindous des plaines réservent à la

(') Loc. laud., p. 39. — Le Candragarbha-sûtra (trad. Sylvain Lévi, dans B. E. F. E.-0., V, 1905, p. 268,S 55) cite également parmi les divins protecteurs du Bouddhisme en Chine le Yaksa Pâncika et (dite tantôt devi et tantôt rdksasi) Hâriti, la mère des démons.

(2) C'est ainsi que la classe le Lotus de

la Bonne Loi, trad. BURNOUF, p. 24o; e'd. p. Iwo, 1.7.

(3) Discovery of living Buddhism in Bengal (Calcutta, 1897), p. 19. L'identité de Hâritî et de Çitalô est confirmée par W. CROOKE, An introduction to the popular Religion and Folk-lore of Northern huila, Allahabâd, 1890, p. 80.