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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0210 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 210 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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186   LES HAUTES CASTES.

souvent conçues comme des bourses, ainsi que le prouvent leur facture et leur mode de terminaison (fig. t t6-118; cf. fig. 465-466) : le motif y gagne en signification pratique ce qu'il perd en poésie.

Il convient encore de s'arrêter avec quelque complaisance devant l'édifice soigneusement élaboré de_ la coiffure masculine (1). Tantôt la tete est nue (cf. fig. 3921 3g5, 418, etc. ): et alors elle est surmontée d'un savant assemblage de cheveux, de cordons de perles et de bijoux, sans aucun mélange d'étoffe. La chevelure n'est plus seulement relevée comme chez les femmes (cf. II, p. 98) : le simple noeud devient un chignon analogue au crobyle et déploie un art non moins raffiné que celui de l'Apollon du Belvédère, tandis que les longues boucles sont roulées au-dessus des oreilles et retombent sur le côté en flottantes papillotes. Mais souvent aussi nos personnages portent, par-dessus ce chignon, un turban fort ornementé (cf. fig. 394, 3g6-3g7, etc.). Le point le plus curieux peut-être est que ce dernier se posait sur la tête comme un chapeau (2). Quand le Bodhisattva veut pour tout de bon «sortir') de la maison paternelle, nous avons vu son écuyer, le fidèle Chandaka, lui apporter sa coiffure toute prête (fig. 178 a, t 8o b, 447), quitte à la reprendre un peu plus tard des mains de son maître, quand celui-ci se découvre à jamais la tête, selon la coutume des religieux (fig. 184-185; cf. 186). Si nous n'étions pas les témoins oculaires de ces faits et gestes, nous les reconstituerions par ouï-dire. Quand Dêvadatta, monté sur un éléphant, se rendit en hâte auprès du Bienheureux, lors du retour de ce dernier à Kapilavastu, son mukuta resta, nous dit-on (3), accroché à un des crampons de fer qui dépassaient de la porte de la ville : cet incident provoqua naturellement une vaste hilarité parmi le peuple; mais

(l) Sur le soin tout particulier que les Indiens prenaient de leur chevelure, cf. STRABON, XV, 1 , 3o et 71 ; QUINTECURCE, VIII, 9, 3.

(2) Nous ne voyons aucune raison décisive pour suivre CUNNINGHAM, Stûpa of

Barhut, p. 31, quand, d'après l'analogie inattendue des Birmans modernes, il veut que dans l'Inde centrale les cheveux aient été entrelacés h l'étoffe du turban. Cf. ci-dessus, I, p. 364.

(3) Mahävastu, III, p. 178.