国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0084 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 84 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000285
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

60   LES CASTES INFÉRIEURES.

C'est bien visiblement ainsi que l'entendaient nos sculpteurs. Forts de cet emblème significatif, ils s'en sont remis à lui du soin de nous faire constamment identifier Vajrapâni, non à son aspect, mais à son rôle : et en effet, ce n'est pas, à proprement parler, un personnage; c'est, comme on dit en langage de théâtre, un n emploi n ('). Dès lors, pourquoi se seraient-ils fait scrupule d'user à son occasion, puisque Yaksa il y avait, des multiples modèles dont ils disposaient pour figurer les génies? On dirait même qu'ils s'appliquent, par amour de la variété, à déployer toutes les ressources de leur répertoire. Sur des stèles ou des frises à plusieurs compartiments et tout entières de la même main, on voit l'aspect du porte-foudre changer d'une scène à l'autre. C'est ainsi que sur le pourtour du stûpa de Sikri (fig. 73) le Vajrapâni est tour à tour barbu ou imberbe (cf. par exemple fig. 243 et 245). Le même contraste voulu se retrouve chez lui sur les deux panneaux aujourd'hui séparés par tant de lieues, mais qui ornaient jadis le même édifice, des figures 189 et 326, ou sur les deux étages de la figure 238, etc. Dès lors, nous ne serons pas outre mesure surpris qu'il lui arrive de prendre à l'intérieur du même cadre deux types et deux costumes aussi différents que sur la figure 274(2). Tout ce qui précède lèverait, s'il en était besoin, nos dernières hésitations devant cette mise en scène, au premier aspect déconcertante (cf.1, p. 553) : c'est bien Vajrapâni qui est là par deux fois représenté, à la fois en qualité

(`) Telle est la solution que nous proposerions à la difficulté — certainement très grave — soulevée par M. J. Pb. Vo-GEL dans son article déjà cité du B. E.

9o9, p. 525) contre les hypothèses qui considèrent notre Vajrapâni comme représentant un seul et même personnage de la légende bouddhique... Vajrapâni apparaît sous des formes si diverses que nous sommes forcés d'admettre qu'il n'a pas partout le même rôle...» Nous croyons au contraire que

c'est sur l'uniformité constante de son rôle que se fonde la relative unité du personnage et que ses variations d'aspect ne sont qu'une compensation , autorisée par son caractère subalterne, à la monotonie de ses perpétuelles réapparitions.

(2) Cf. encore les deux types imberbe et barbu, sur A. M. I., pl. 96 (cf. I, p. 434). — Dans le même ordre d'idées on peut noter le même contraste entre les deux Pâiïcika javanais et d'ailleurs tout voisins des figures 51 3 et 5 i 4.