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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0223 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 223 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES GRANDS DIEUX.   199

Nous en avons déjà touché un mot (cf. I, p. 356 et 399). Mais s'il ne nous avait pas échappé que les artistes du Gandhâra ont placé un premier épisode de ce genre au moment même du a Départ de la Maison", nous ne nous étions pas encore aperçu, faute de documents suffisamment explicites, qu'ils avaient également associé Mara et même ses filles aux incidents qui précèdent immédiatement la Sambodhi. Dans les deux cas d'ailleurs, le tentateur use de la manière douce. C'est en séducteur insinuant qu'il se présente au Prédestiné. Ce qu'il lui offre — tel Satan sur la montagne au Fils de Dieu — c'est avant tout, et sans plus de succès, la royauté de ce inonde avec les mille jouissances qu'elle comporte. Et le curieux pour nous est de constater comment, en ces sortes d'occasions, le prince des voluptés terrestres nous est plus volontiers représenté sous les apparences d'un grand dieu (fig. i 8 i-182 , 199, li o oh o 1), parfois nimbé (fig. 181) ou du moins abrité du parasol (fig. ho 1), et toujours vêtu du costume de cérémonie des plus hautes castes. C'est en le voyant ainsi dans toute la royale splendeur de sa divine nature que nous pouvons comprendre que des êtres aussi lucides que des ?'iris, en apercevant le Bodhisattva assis sous l'arbre de la Première méditation, aient pu se demander s'ils n'étaient pas en présence de Mara Kamadhipati, de suzerain des Amours (1) n.

Avec l'apparition de son «armée n, tout change et la tentation se fait attentat. Mara lui-même ne se distingue plus que par son riche turban d'une bonne partie de la soldatesque démoniaque qu'il rue à l'assaut du Bienheureux (fig. 2 o 1-2 0 4 et 1i02) : revêtu de la

(') Au sujet de ces cinq risis se reporter ci-dessus, I, p. 343; Lalita-vistara, xi; éd., p. t 3o ; trad., p. 119 (cf. l'expression K Yaksâdhipatih,, etc.). Ailleurs Mara se dit lui-même Kâmêçvara (p. 336 ,I. 2 ). — Notons en passant que la façon dont, dans les récits et les tableaux, ses flèches, au moment d'atteindre le Bienheureux,

s'émoussent en se garnissant de fleurs, peut expliquer que le Kâma classique soit resté le dieu n aux flèches fleuries» : car on ne comprendrait guère qu'il eût dès le début et spontanément décoché des fleurs. — Remarquons également sur les figures 182 et 4o4 et la planche V, 27 la forme indienne de l'arc à double courbure.