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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0099 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 99 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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FEMMES ET FÉES.   75

monde. Aujourd'hui encore, il n'est dans l'Inde si pauvre mendiante qui ne sache se draper dans ses haillons et ne charge son cou et ses poignets de colliers et de bracelets de verre : or, une fois reproduites en pierre, toutes les étoffes se valent et la verroterie joue l'or. Mais nos remarques n'en subsistent pas moins, et nous pouvons ajouter que la contagion de cette uniformité gagne jusqu'aux fées. Nous avons vu qu'on avait longtemps pu prendre une Nâgî pour la reine Mâyâ (II, p. 37); en revanche, sans les inscriptions de Barhut, nous n'aurions jamais tout à l'heure songé à découvrir des déesses dans de simples cariatides. Évidemment l'école ne disposait que d'un modèle idéal de beauté et de parures féminines qui lui servait à toutes fins. La constatation est sûrement regrettable au point de vue pittoresque; mais à quelque chose malheur peut être bon, en ce sens qu'il suffira d'une seule description pour l'immense majorité de nos images.

D'après les modes de l'Inde du Nord, le costume des femmes se composait de trois pièces : une tunique à manches, une sorte de jupe drapée et un châle. Le châle se jetait en écharpe sur les épaules et les bras (cf. fig. 335 et 378) : parfois l'un des bouts venait se rattacher à la ceinture (fig. 318-319). On remarquera sur la figure 179 que Gopâ l'a gardé pour se coucher; en revanche elle a ôté ce qui représenterait pour nous sa chemise. Celle-ci est particulièrement bien visible sur les figures s o6, 319, 336 et 339, où il apparaît clairement qu'elle tombait au moins jusqu'aux genoux; c'est par exception qu'elle s'ouvre par devant sur la figure 335; mais il est extrêmement rare qu'elle soit absente (voir pourtant fig. 13o). Seulement, il y avait deux manières de la porter, soit par-dessus la jupe drapée, soit par-dessous : c'est là au fond toute la différence qui existe entre les toilettes, d'ailleurs fort diverses d'aspect, des figures 139 et 140, 24[s et 245, 318 et 31 9; les deux façons voisinent sur la figure 133 b. L'existence de cette tunique se décèle d'ailleurs dans tous les cas à celle des longues manches étroites, à peine relevées parfois de légers plissés (fig. 318,