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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0226 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 226 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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202   LES HAUTES CASTES.

sa cuirasse comme sur la figure b o h, dont l'exécution est aussi médiocre que la conception en est déplacée. Mais en dépit de ces exceptions, la règle générale n'en demeure pas moins celle que nous avons dite, et elle souligne une fois de plus l'étroit accord des textes et des monuments en tant que communs représentants de la tradition populaire.

BRAN MÂ ET INDRA. - Les deux autres a grands dieux,' sont, l'un supérieur d'un rang au moins et l'autre inférieur de quatre rangs à Mâra : mais on discerne assez bien les raisons d'un choix qui n'est capricieux qu'en apparence. Brahmâ est le produit de la spéculation métaphysique des Upanisads 0'), dont les rapports de fond et de forme avec les plus vieux textes bouddhiques ne sont plus à démontrer. Sans doute il doit au caractère moral, naturellement inhérent à l'incarnation de la plus haute abstraction philosophique, de n'avoir pas été choisi, bien qu'auteur du monde , pour jouer près du Buddha le rôle de Tentateur. Cause première des choses, il représente pour le peuple comme pour les brahmanes une sorte d'Être suprême, encore que les théoriciens bouddhistes aient étagé tant d'autres cieux par-dessus son Brahma-loka. Quant à Indra, il est à peine besoin de rappeler son antique popularité, déjà attestée par les hymnes vêdiques. C'est sans doute à elle qû'il doit d'avoir été constamment utilisé par la légende — lui, le Vajradhara, à côté et au-dessus du Vajrapâni avec qui il partage l'usage du foudre (2) — en manière de bras séculier du Bienheureux. Un point à noter, c'est que, loin de se comporter avec le Buddha comme avec les saints de la légende brahmanique dont il ne songe, pour sauver sa place, qu'a faire avorter les austérités, il ne témoigne à son égard qu'une révérence empressée. Aussi bien sait-il que le Maître, visant par delà tous les cieux au Nirvâna suprême, a

0) Bien qu'il ne soit d'abord nommé que dans la Kausîtakî-Upanisad (cf. JACOB, Concordance, p. 644). Comparez les

remarques d'E. WIrtDISCII, Buddha's Ge- burt, p. 33, n. 1, et p. 64.

0) Cf. ci-dessus, II, p. 48 et p. 52, n.5.