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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0170 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 170 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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146   LES CASTES MOYENNES.

ligne le caractère occidental de l'attribut. Enfin cette corne d'abondance débordant de fleurs et de fruits nous contraint à voir, dans ce morceau d'allure si classique en dépit de l'indianisation de la physionomie, une réplique kaçmîrie de la Hâritî gréco-bouddhique. C'est d'ailleurs la seule statue de style nettement g andhârien que nous ayons rencontrée au cours de notre tournée archéologique au Kaçmîr : et ce simple aveu nous parait un argument de plus en faveur de l'assimilation proposée. II ne faudrait rien moins que l'extrême diffusion dont Hâritî nous a déjà donné tant de marques pour expliquer que cet unique spécimen ait échappé jusqu'à nos jours au fanatisme musulman et même à l'orthodoxie hindoue.

Si prêts d'ailleurs que les brahmanes locaux fussent à reconnaître que cette étrange image devait être une ccmûrli des Yavanas,,, ils ne l'en désignaient pas moins par le nom de Laksmî , l'épouse de Visnu et la déesse indienne de la Fortune; et il est bien clair que notre première pensée eût été d'appliquer le même vocable aux déesses des figures 386-389, si la maritale présence de Pencika ne leur en imposait aussitôt un autre. L'occasion ne saurait être meilleure pour constater, après MM. Burgess et Grünwedel, que le type de Çrî ou Laksmî semble totalement ignoré de l'école du Gandhâra('). Ne serait-ce pas que, dans la région du Nord-Ouest, le rôle de la déesse de la Fortune a été accaparé, à la faveur du voisinage du génie des richesses, par la fée de la Fécondité? Sa popularité nous expliquerait à son tour comment, en dépit du caractère répugnant pour un Indien de son attribut, le type de la déesse e à la corne d'abondance') a pu persister jusque sur les monnaies des Guptas (pl. V, 2 2-2 /I). il n'est pas jusqu'au a lion couchant" sur lequel cette déesse est parfois assise, qui ne serve aussi, à i'occa-

~`~ Buddhist Art in India, p. 105. Il ne l'est pas moins, h notre avis, de l'ancienne école indienne; mais nous ne pouvons ici que renvoyer à l'étude sur Les Figures indiennes de la Fortune, publiée dans les Mémoires concernant l'Asie Orientale,

t. I (Paris, 1913), à propos d'une statue de l'Indian Museum de Londres (ibid., pl. LuII), laquelle paraît également originaire du Kaçmîr et nous fournirait la transition entre la Hâritî indo-grecque et la Laksmî indienne moderne.