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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0338 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 338 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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314   LES HORS CASTE.

divinité amie les trois pièces de son nouveau costume parmi les n huit objets nécessaires au religieux ('). Par une sorte de renversement de l'ordre logique des choses, c'est aux règles qu'il n'a pas encore édictées que se conformerait par avance le futur Buddha. Aussi bien les mêmes textes n'ont-ils pas craint de lui mettre déjà sous les yeux, à titre de modèle, un de ses bhiksu avant la lettre (cf. fig. 353)!

Ces raffinements et ces retours de la tradition sur elle-même n'ont d'ailleurs d'autre but que de nous garantir que, dès le début, pour ce qui est du vêtement, le Maître n'est que la contrepartie fidèle de ses disciples : et si cela est historiquement peu vraisemblable (car enfin il faut bien laisser à la règle le temps de s'établir), il n'est pas contestable que ce ne soit vrai plastiquement, du moins au Gandhâra. A partir du «départ de la maison,,, nous avons vu le Bodhisattva adopter dès avant la Bodhi l'habit de ses futurs moines. A leur exemple, il porte déjà le tri-civara qui, à la différence du costume laïque, était compté comme fait de trois pièces et non de deux; dans ce cas non plus on ne faisait pas entrer en ligne de compte la ceinture— longue, nous dit Yi-tsing, de cinq coudées et large d'un doigt — qui retenait le long pagne autour des reins. Deux de ces vêtements étaient d'ailleurs fort semblables à ceux que nous avons vu porter aux rois, aux dieux et aux Bodhisattvas. Seulement celui n de dessous» (antara-vdsaka), au lieu de tomber en pointes, est coupé droit, comme un jupon, ccà quatre travers de doigt au-dessus des chevilles (2) ». Celui «de dessus,' (uttardsanga) descendait du cou jusqu'au genou en laissant également l'épaule droite découverte. Mais le vêtement de sortie spécial au moine était la sanghdti, le grand manteau dans lequel il s'enve-

oppait tout entier (3). Aussi n'aperçoit-on guère, que lui sur nos

(') Cf. t. I, p. 369, et t. il, p. 27o et 333, n.

(2) l'I-TSING, Rec., p. 76 et 54. — Pour les savants arrangements auxquels se

complaisaient les laïques et qui étaient interdits aux moines, cf. Cullavagga, V,

(') On montrait encore au vii° siècle