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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0368 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 368 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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344   REVUE GÉNÉRALE DES IMAGES.

avouer qu'il est impossible de parler, à propos de l'école gandhârienne, de processus régulier et suivi 0'). L'influence étrangère qui

a présidé à la naissance de cette intruse était trop forte pour n'avoir apporté avec soi que la moitié de son bagage artistique. En quoi le fait que le bas-relief pittoresque ou anecdotique était devenu l'article le plus demandé (2) empêchait-il le sculpteur hellénistique de continuer à tenir son vieil assortiment de statues? Il a aussi bien pu, selon l'occasion, débuter par une image du Buddha que par une scène de sa vie, indifféremment. Après tout il n'était ni plus ni moins difficile, au point de vue de l'artiste créateur, de camper le type pour un emploi que pour l'autre. N'avons-nous pas vu(s) comment chaque alvéole de la ruche monastique se prêtait aussi bien, selon le gré du donateur, à abriter une idole qu'un moine ? Qui peut même savoir si la première commande ne fut pas passée par un Yavana, soit converti , soit simplement désireux de placer l'image du sage indien sur son autel domestique, à côté de celles de Pythagore ou de Socrate, d'Épicure ou de Zénon ? Mais oû s'arrêter dans le champ infini de la conjecture?... Il est fort à craindre que nous ne sachions jamais exactement par quel bout l'on a entamé l'art gréco-bouddhique. Et peut-être aurions-nous dû nous dispenser de soulever une question oiseuse, puisque insoluble, s'il n'y avait toujours et quand même avantage à remuer les faits et les idées, ne fût-ce qu'en vue de préparer les solutions de l'avenir.

Déjà, d'ailleurs, il y a lieu de retenir plusieurs points dont on devra désormais tenir compte. C'est surtout à propos du Buddha que l'incertitude persiste. Il est à la fois la figure sur qui tout repose et vers qui tout converge dans l'école gandhârienne, si bien que nous ne pouvons imaginer dès le début ni bas-relief dont il soit

0) Cf. plus has, au début du chap. xvi.

(2) Encore devons-nous constater — et nous aurons l'occasion d'y revenir dans nos conclusions — que l'école du Gan

dhâra est restée en général fidèle à une formule plus archaïque du bas-relief.

(') Sur la substitution des statues aux religieux, cf. t. I, p. 157.