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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0272 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 272 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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248   LES HORS CASTE.

de servir d'intermédiaire entre les dieux et les hommes et officient comme chapelains (purohita) pour le compte du roi ou de ses sujets; soit qu'ils se fassent anachorètes des bois (vdna prastha(I)) et se retirent pour mener au fond des ermitages une vie de macérations et d'études; soit enfin que, dans un esprit de renoncement encore plus sublime, ne gardant même plus un toit pour abriter leur tête, ils courent les grands chemins en qualité de parivrdjaka. Dans ce dernier cas, il est bien clair qu'ils donnent l'exemple aux çramanes eux-mêmes. Quelque part que les autres classes, et notamment celle des ksatriya, aient prise au mouvement qui poussait alors les ais de famille,' vers les ordres monastiques, nobles et bourgeois ne font qu'entrer dans une carrière oà les brahmanes les avaient déjà précédés. Les Bouddhistes sont les premiers A proclamer cette priorité dans toute leur phraséologie. C'est par le mot de pravrajyd qu'ils désignent leur propre ordination, et par celui de brahmacarya l'observance de leurs voeux de chasteté et de pauvreté; et même après qu'ils se sont approprié le vieux terme de bhiksu et ont créé leur modèle du saint arhat, le nom de brahmane reste pour eux l'expression la plus haute du religieux idéal (2). Entre le parivrdjaka et le bhiksu, l'a errant» et le cc mendiant'', qui d'ailleurs étaient tous deux et à la fois l'un et l'autre, il n'y avait évidemment qu'une ligne de démarcation plus théorique que pratique. Aussi ne faudrait-il pas ranger ici sous la rubrique brdhmana tous les religieux qui sont brahmanes par la naissance, car on comptait nombre de ces derniers parmi les disciples du Buddha, à commencer par les deux plus grands. Nos textes entendent seulement ceux qui, nés dans la caste brahmanique, persistaient en outre et avant tout à se réclamer de l'autorité des cc Trois Vêdas'', et, subsidiairement, continuaient soit à pratiquer quelques rites tels que l'entretien du feu sacré, resté cher aux anachorètes, soit

(') Ce sont les OLogtoc de Mégasthène, dans STRABON, xv, I, 6o.

(2) Cf. RH. DAVIDS, Dialogues, part I, p. 139-14o, et Dhammapada, ch. 26.