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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0386 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 386 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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362   REVUE GÉNÉRALE DES IMAGES.

faut au moins signaler ici l'amorce d'autres méthodes de différenciation qui n'ont pas eu plus tard un moindre succès. Le cas de tous le plus embarrassant était notoirement proposé par les légions monotones des personnages de haute caste ou des Buddhas. A les fréquenter nous avons appris l'importance du costume et celle des marques personnelles. C'est ainsi que nous avons distingué les Buddhas des Bodhisattvas grâce a leur vêtement, et, parmi les laïques, tenté d'établir à l'aide du signe frontal (drnâ) une démarcation tranchée entre les dieux et les Bodhisattvas. Dans chacune de ces deux dernières catégories nous avons , avertis par les textes ('), épié jusqu'aux nuances de la coiffure et discerné à leur turban ou à leur absence de turban Indra de Brahma, Siddhartha de Maitrêya. Cette ressource même manquait pour diversifier entre eux les Buddhas, qui tous ont la tête découverte et la marque de 'Yawl au front; mais il ne nous a pas échappé qu'un suprême expédient restait encore. De quoi s'agit-il en somme ici, sinon de réveiller la mémoire des noms propres? Or, parmi les seize moyens mnémotechniques que cite le Milinda panha, à côté des laksana sont notées les mudrd (2) : et en effet des images pareilles, voire même pareillement assises, peuvent encore faire des gestes différents avec les mains et, muettes qu'elles sont, parler aux yeux par signes. Ce n'est pas autrement qu'en sculpture -- car la peinture dispose en outre du jeu des différentes couleurs — les Dhyâni-Buddhas se nommeront plus tard aux fidèles. Toutefois, au Gandhâra, ces indications nous ont semblé rester encore vagues et indécises (3). 11 faudra le lent travail de générations d'imagiers, doublés de théologiens, pour achever de fixer cette confuse mythologie.

W'W Cf. t. II, p. 24o.

(2) Ed. V. TRENCKNER, p. 78-79; trad. dans S.B. E., XXXV, p. 1 22-123. Il est vrai de dire que par mudrd le texte n'entend encore que les signes écrits. —

On peut noter, par contraste avec les mudrd, la moindre importance iconographique des façons de s'asseoir (asana).

(3) Cf. t. II, p. 334. Nous devrons revenir encore sur cette question, p. 374.