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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0396 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 396 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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372   REVUE GÉNgRALE DES IMAGES.

divines, connues des plus vieux textes comme des plus anciennes sculptures, ne nous faisaient pas sortir du cercle ordinaire des croyances indiennes communes. Mais voici que surgissent du fond. de la conscience populaire des constellations iconographiques nouvelles : évidemment le Bouddhisme est en passe (le se fabriquer un panthéon original. A vrai dire cette mythologie, où l'on voit que déborde à loisir l'imagination visionnaire de quelque moine illuminé, est encore plus vague et monotone que celle dont les fidèles s'étaient d'abord contentés : mais du moins elle avait à leurs yeux l'avantage d'être leur création propre. Au lieu d'un échafaudage étagé de simples dieux WIW, ce ne sont plus que Buddhas transcendantaux, tous flanqués de leurs fils spirituels, les Bodhisattvas, et multipliés à l'infini dans des myriades de mondes (2). Telles sont du moins les apocalypses qui allaient faire fortune dans l'Église bouddhique et souligner l'avènement d'un ordre de choses nouveau. Déjà à propos des Bodhisattvas nous avons dû prononcer le nom de l'extraordinaire transformation qui, d'une secte monastique indienne, étroitement salutiste et froidement rationnelle, fit une religion mondiale, toute pénétrée de métaphysique, de piétisme et de charité. Ce n'est pas le lieu d'examiner comment sa morale active, sa croyance en la communion des saints et son altruisme délirant pouvaient se concilier d'une part avec un idéalisme nihilistique, de l'autre avec les pratiques machinales d'une dévotion outrée et une recherche effrénée de ce que nous connaissons également sous le terme d'n indulgences n (3). Mais il nous importe de savoir. si les personnages de la nouvelle mythologie figtiî ent, oui ou non, au répertoire de l'école gandhâarienne, en un mot si l'art gréco-bouddhique est déjà celui du Mahâyâna.

(') Cf. t. II, p. 192.

(') On finira d'ailleurs par s'aviser d'un moyen de les faire rentrer dans le système commun en intercalant, dans la sp! ère la plus sublime des dieux, dix ou treize cieux de Bodhisattvas (cf. BURNOUF,

Introd., p. 909, D. 1). Déjà le Lalitavistara (édition, p. 439; trad., p. 370) place un siège (asana) de Bodhisattva» au-dessus d'un n siège de Brahmâ ».

(3) Cf. L. DE LA VALLÉE POUSSIN, Bodlticarydvatdra (Paris, 1907).