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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0256 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 256 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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232   LES HAUTES CASTES.

bouche du dernier Buddha(1). Nos textes usuels ne connaissent rien de pareil. Le Lalita-vistara nous montre seulement, dans un passage à nos yeux fort suspect, le futur (laya-muni, au moment de sa suprême descente sur la terre, sacrant de sa main son successeur : net, ayant enlevé de sa tête le turban dont elle était couronnée, il le plaça sur la tête de Maitrêya(2) r. Aussi bien ce dernier devrait-il avoir normalement l'aspect d'un deva du ciel des 'l'usitas (cf. fig. 145). La nécessité de le distinguer expressément pour répondre aux pieuses exigences et satisfaire aux commandes des fidèles en a, comme nous venons de voir, décidé autrement. Encore l'ingéniosité des artistes n'a-t-elle pu aller plus loin que d'attribuer au futur brahmane les attributs de Brahmâ : seuls l'isolement de l'image et le caractère particulier du piédestal empêchent la confusion avec cette dernière divinité. C'est ainsi que sur les figures 418-420 l'analogie des figures 77 et 457 nous fait en définitive reconnaître Maitrêya, grace à son chignon plus ou moins emperlé et à son flacon plus ou moins ciselé. La garantie est même si forte que nous ne nous sentons pas arrêté par le fait que sur le socle de la figure Lt 18 nous retrouvons, comme tout à l'heure sur celui des images de Siddhartha (ou de V'içvantara), l'adoration du vase à aumônes du Buddha (pl. I et fig. 417). Viendra-t-on dire en effet que cette indication ne peut pas être l'effet d'une habitude machinale de l'artiste et qu'elle doit recéler une intention ? Qu'à cela ne tienne : d'après une tradition dont Fa-bien s'est fait l'écho, le pdtra de Çâkya-muni doit un jour servir à Maitrêya (3). Comme un pas dans cette voie en entraîne un autre, il nous est dès lors bien difficile de ne pas ranger sous le même nom

Cf. FA-IIIEN, trad. BEAL, p. LXVIII, et HIUAN-TSANG, Bec., II, p. 46-47. Ce qui met le comble à la confusion, c'est que HIUAN-TSANG parait citer à l'appui du faitie témoignage du Lotus de la Bonne Loi, lequel place la scène au Pic du Vautour (trad. BURNOUF, p. 15,:18 et 186).

  1. Lalita-vistara, éd., p. 39,1. 2-4 : lire probablement pana-maulim. — M. S. LÉVI me confirme que cet épisode n'est mentionné dans aucune des deux traductions chinoises du Lalita-vistara. Ce serait donc une interpolation tardive.

  2. Trad. BEAI., p. LxxVIII.