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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0336 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 336 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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312   LES HORS CASTE.

et von Le Coq signalent entre les doigts des Buddhas sur des peintures de Qoumtoura, de Qyzyl et de Bäzäklik ('). Ainsi dès le ive ou ve siècle l'opinion aujourd'hui professée par la majorité des critiques européens, mais que ce qu'on est convenu d'appeler le Bouddhisme du Sud ignore ou repousse), s'était accréditée dans celui du Nord. Ce fait ne crée qu'une présomption de plus en faveur de la théorie qui place à l'origine de cette idée saugrenue une fausse interprétation d'un procédé technique du Gandhara. Ce n'est pas le premier cas que nous ayons relevé de la réaction des monuments figurés sur la tradition bouddhique.

B. L'habit monastique. — Quand nous aurons, d'autre part, rappelé, outre la suppression des sandales 0), celle des bagues, bracelets et colliers, nous n'aurons encore fait que noter la disparition des c signes du laïque,' : il nous reste à voir apparaître sur le corps du Bodhisattva le costume caractéristique du moine pour achevér sa transformation en Buddha. La meilleure manière de saisir le mécanisme de cette métamorphose est de nous reporter au moment même où elle se produit. On se souvient de l'ingénieuse mise en scène de la légende, en soi si parfaitement vraisemblable. Sa fuite nocturne et éperdue a conduit le jeune prince en pleine forêt; aussi est-ce au profit d'un chasseur, un des rares humains qui hantent la djangle, qu'il se débarrassera de ses vêtements de soie (cf. fig. 187 b). En échange il recevra les siens; et ceux-ci, faits d'une bure grossière et passée à la teinture la plus économique, siéront tout naturellement à un religieux mendiant. Ce n'est pas

(') Chotscho, pl. 18 et suiv., 57; Alti. Kultst. Turk., p. 14 , 154, et cf. fig. 339 et suiv.

(2) RHYS DAVIDS, Dialogues, part II, p. 14, n. 4 et 5. Il est vrai que l'explication du commentateur n'est pas des plus claires (mais cf. la note ci-dessus, p. 3o6, n. 2). En outre il professe que . les doigts (lu Buddha étaient tous de la

même longueur : trait à notre gré fort disgracieux que reproduisent docilement toutes les images indo-chinoises modernes, mais que le Bouddhisme du Nord semble en revanche avoir ignoré.

(3) L'école se montre sur ce point plus intransigeante que la règle du Vinaya comparez le Mahcvagga au chapitre des chaussures (y, 1-8).