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0139 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 139 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LE GÉNIE DES RICHESSES.   115

richesses", de quelque nom qu'on doive l'appeler, est l'époux de la fée Haritî. Faudrait-il donc admettre une mésalliance entre Kuvêra et une simple Yaksinî, sa sujette ? Si les moeurs indiennes autorisent à la rigueur ces sortes d'union, elles ne sauraient concéder à une fille d'aussi basse condition le rang de première reine. D'ailleurs les textes pâlis nomment incidemment l'épouse officielle de Kuvêri : elle s'appelait Bhunjati 0I). Ce n'est pas davantage le roi suprême des génies, mais seulement son général en chef, qu'un passage du Lalita-vistara (2) met en rapport avec la fée aux enfants. A la vérité il y est dit simplement que les cinq cents fils de Haritî forment la suite du général Pâncika ; mais si vague qu'il fût, ce rapprochement nous donnait fort à réfléchir. Que ledit général fût à la fois le chef et le père de sa troupe, c'est ce que confirme d'ailleurs un passage du Mahdvatnsa(3), qui fait convertir toute la famille par Madhyantika. C'est. sur ces entrefaites que nous avons • ren- contré, dans un texte du canon chinois traduit par M. Chavannes (a), cette indication péremptoire et qui sonne le glas de la plus séduisante des hypothèses : tt Haritî est l'épouse de Pâncika n.

Dès lors, le débat nous paraît clos, au moins en ce qui concerne l'école du Gandhâra, pour qui les textes canoniques font- loi. L'interprétation nouvelle présente d'ailleurs cette présomption de vérité qu'aussitôt énoncée, les confirmations lui arrivent en nombre. 11 y en a de négatives, comme lorsque tombent devant elle les objections tirées de la différence de rang entre les deux conjoints : car désormais ils sont égaux — ou de la divergence des, représentations gandhariennes des Lokapâlas d'avec celles des ci génies à la

  1. Cf. Sakka panlca-s°,10 (RHYS DAVIDS , Dialogues, part II, p. 3o5 ).

  2. Éd. p. 202 ; trad., p. 177.

(:) xir, 21 : M. W. GEIGER a préféré à tort la lecture Pandaka en face du Pancaka de la Samantapcisddikei de Buddha-glosa (éd. H. OLDENBERG, Vinaya-Pitalcam, III, p. 315). Il est permis de se demander s'il n'y aurait pas lieu de corriger de

même la lecture Pâniluka du Divydvaddna (p. 61, 1. 3), d'autant que ce dernier nom ne reparaît pas dans l" listes de divinités bouddhiques citées plus bas, p.

i   n. 1, et 130, n. 1.

t°t Tsa pao tsang Icing (Samyulctaratnapitaka-sûtra ?) dans T'oung Pao, oct. 1904, p. 497, ou Cinq cents Contes," n°413, Ill, p. 115.

8.