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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0158 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 158 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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134   LES CASTES MOYENNES.

Yaksinî repentie à ses anciens errements. Enfin, et surtout, avec un souci monastique du décorum dont nos sculpteurs n'avaient cure, elle prétend excuser, sous couleur d'un contrat jadis passé avec le Maître, l'installation au couvent de cette ancienne ogresse et la régularité du culte qui lui est offert. Nous manquons assurément d'autorité pour blâmer les moines de la concession qu'ils avaient ainsi faite aux superstitions populaires. Mais , d'autre part, nous n'avions pas besoin de tout ce luxe de raisons pour comprendre que, selon les propres termes de Yi-tsing, l'image de Hâritî se trouvât «sous le porche ou dans un coin du réfectoire de tous les monastères de l'Inde ,,. Il était aisé de deviner que son autel, comme celui de son voisin Pâncika , ne devait pas être l'une des attractions les moins fréquentées par la clientèle laïque. Si toute l'humanité souhaite la richesse, aucune population plus que l'indienne ne désire des enfants. Ces sentiments universels et éternels nous garantissent à eux seuls l'ancienneté et l'ubiquité de cette dévotion populaire. La coutume notée par Yi-tsing a été érigée en précepte par le Brihal-Svayambhû purdna ('), et continue d'être observée au Népâl. Un passage de Hivan-tsang nous intéresse plus directement encore en nous apprenant que le culte et la légende de la fée avaient été dès longtemps transplantés en plein Gandhâra. Nous avons eu nous-même la surprise, en suivant dans ce pays les traces du grand pèlerin, de retrouver, sous un nom qui n'est que la traduction pathâne du sien, le tertre toujours miraculeux qui marque l'emplacement de son principal sanctuaire. Ii nous paraît difficile de ne pas voir une preuve du prestige considérable dont elle jouissait jadis dans la persistance singulière avec laquelle les habitants actuels, quoiqu'en immense majorité musulmans, recourent pour la guérison des maladies infantiles à une divinité du temps

des Kâfirs (2).

0) P. 428 (cité par HARAPRASÂD ÇÂSTRI, loc. laud., p. 19).

(2) HIUAN-TSANG, Rec., I, p. 110-1i 1;

cf. Notes sur la géographie ancienne du Gandhcira, B.E.F.E.-0., I,190 i, p.341; et ei-dessus, I, p. i o.