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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0056 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 56 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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32   LES CASTES INFÉRIEURES.

détail plastique n'est venu jusqu'ici confirmer. Si nous ne voyons si souvent les ondins et ondines qu'à mi-corps, c'est simplement, à notre avis, parce que la tradition voulait qu'on les représentât dans leurs habituelles retraites; au cas où soit le sujet, soit la fantaisie de l'artiste les fait sortir de leur humide séjour, ils ont des pieds à la tête la forme humaine (1) (cf. fig. 273). Si l'on cherche, comme de raison, un prototype gandhârien aux images mi-partie d'Ajantâ, c'est au triton qui déroule au coin des pignons sa queue décorative qu'il faut vraisemblablement s'adresser : et nous inclinerions justement à voir dans les reprises postérieures des lignes essentielles de ce motif un de ces cas de survivance ou plutôt de résurrection dont il a déjà été question plus haut (I1, p. 26) et dont se leurre le besoin de nouveauté des générations postérieures. Mais en ce qui concerne les scènes légendaires, il faut bien se rendre â l'évidence de nos bas-reliefs et reconnaître que les zélateurs bouddhiques ont tenu à n'y voir figurer que des Nâgas à l'ancienne mode, serpents n'ayant rien de l'homme ou hommes seulement encapuchonnés de têtes de serpents (2).

LES SUPARNAS. -- Si, au Gandhâra, la plupart de ces ondoyants génies ont ainsi tendance à atténuer leurs tares animales au profit

(') II en est de même en Asie centrale Cf. A. GRÜNWEDEL, Altb. Kult. Turk., fig. 243 (Nâgas vus à mi-corps) et fig. 287 (Nâga en^pied).

(2) Le cas de l'Elapatra purement anthropomorphe de notre figure 251 a est exceptionnel; cf. celui de Barhut, pl. XIV, et le couple de Nâgas assis pl. XVIII, I. Nous concevons mal comment, devant l'évidence de cette planche, CUNNINGHAM, après avoir constaté que «dans les sculptures de Barhut les Nâgarâjas sont certainement représentés sous une forme entièrement humaine et ne se différencient des hommes que par le dais du chaperon

de serpents au-dessus de leur tete' , peut ajouter: «Je fais observer toutefois que les Nâgîs sont invariablement représentées comme seulement demi-humaines...» Mais notons à notre touret ceci prouve combien, en matière aussi fuyante, il faut être prudent dans ses assertions — que, sur un autre bas-relief de Barhut, qu'il ne reproduit malheureusement pas, il assure avoir vu déjà deux Nâgîs «femmes seulement jusqu'à la ceinture ou plutôt jusqu'aux lombes et finissant au-dessous en de nombreux replis écailleux de queue de serpent. (Stûpa o f Barhut, p. 26.)