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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0218 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 218 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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194   LES HAUTES CASTES.

ainsi les âmes bienheureuses du Dante, à partir d'un certain stade de son paradis, ne sont plus , elles aussi, que des apparitions lumineuses. Si les textes intéressent aux miracles et même au sourire (l) du Maître jusqu'aux dieux Akanisthas, en pratique ils s'arrêtent aussitôt après les cieux de Brahma. Toutes les divinités formelles situées au delà sont alors comprises sous le terme général n d'hôtes des Purs séjours(2) — quelque chose comme ce que nous appellerions les sphères éthérées — et ce sont naturellement ces Çuddhâvasas qui assistent le Buddha dans les plus solennelles circonstances de sa vie. Lui-même leur rend visite à son tour, et, grâce à son extraordinaire pouvoir magique, son grand disciple Maudgalyayana, dans ses tournées à travers les enfers et les cieux, pénètre également jusque-là (3). Mais de pareils exploits ne sont pas le fait de tout le monde. Nous ne pouvons espérer pousser si haut nos ascensions ni dépasser le seuil du monde de la forme. La riddhi d'un saint moine ne va qu'à le conduire jusqu'à ce ciel de Brahma, d'ailleurs si lointain qu'un roc en tombant mettrait quatre mois à atteindre la terre (4). Ce sera déjà beau si nous réussissons à voir de nos yeux, incarnée sous une forme concrète, la vieille abstraction brahmanique. Songez qu'en temps ordinaire elle est trop subtile pour être visible même à l'oeil divin des «Trente-trois', et il faut qu'elle se matérialise pour leur apparaître (5). En revanche les six premiers étages du paradis, du séjour des a Quatre rois', à celui de Mara, font encore partie de la sphère de nos sens, et par suite du domaine courant de nos artistes. Ils ne nous en ont pas donné, à notre connaissance, de vue d'ensemble comparable à celle de Sânchi °)

(`) Divydvadâna, p. 138, etc. Ce cliché a été traduit par BURNOUF, Introd., p. 202.

  1. Voir notamment Lalita-vistara, p. 396, et Mdhavastu, I, p.33 et 2 o 8 , etc.

  2. Mahâpaddna-sutra, 29 (RHYS DAVIDS, Dialogues, part 11, p. 39); Mahâvastu, I, p. 33 et suiv.

(el) Milinda panha, éd., p. 82 ; trad.,

p. 126; Akankheyya-s° (S. B. E., XI, p. 214); Kevaddha-s° (Dialogues, part I, p.:28o; WARREN, Buddhism in transla-

tions, p 3o8).

(5) Janavasabha-s° (Dialogues, part II,

p. 244).

fia) Cf. La Porte orientale de Sdnchi, (dans Annales du Musée Guimet, Bibl. de