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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0178 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 178 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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154   LES CASTES MOYENNES.

Nous ne prétendons nullement que Pancika. et Hâriti, ou leurs succédanés, aient été le grand dieu et la grande déesse du Bouddhisme. Il est au contraire bien entendu que le génie dés richesses et la fée aux enfants, de quelque nom qu'il ait plu aux Indiens de les appeler, n'ont jamais tenu dans le panthéon qu'une place subalterne. On peut même dire, en un sens, qu'il en était de même dans l'art. Leur qualité de Yaksa les prédisposait, dès l'origine, a garder décorativement les portes des couvents, tout comme ils faisaient déjà devant les vieux stûpa de l'Inde centrale, tout comme ils font encore dans les lamaseries du Tibet. Si, sous la poussée de la dévotion populaire — et sans doute avec la complicité des moines bouddhiques, peu ennemis, comme on sait, de l'aboiidance — ils ont fini, nous dit Yi-tsing, par forcer l'entrée de la cuisine et même dû réfectoire, il y a encore loin de là aux honneurs d'un trône sur l'autel principal d'un temple. Ils n'ont jamais été que des demi-dieux. Mais justement ils n'en sont que plus aisément devenus les ista-devatd, les divinités patronnes de la moyenne des fidèles; et par suite ils auront vu leur image commandée par la majorité des donateurs. Nous n'avons pas voulu dire autre chose. C'est une question, non de dignité, mais de popularité, non de préséance, mais de nombre. Là gît leur incontestable supériorité. Leurs images décoraient à foison, et sans distinction de sectes, les sanctuaires jainas (cf. fig. 595) aussi bien que bouddhiques. Elles pullulent dans les vérandas ou sur la façade des cc temples-caves') (I) ; elles sont légion dans les galeries de Mathurô (2) et de Lakhnau, de

(1) On les désigne aujourd'hui sous le nom d'Indra et d'Indrânî à cause de l'éléphant que le génie s'est vu assigner comme monture, pour faire pendant au lion de la fée. Toutes ces identifications (voir FERGUSSON et BURGESS, Cave-temples of India, à l'index sous ces noms, et aussi celui d'Ambikâ) nous paraissent devoir étre revisées. D'autre part, les groupes, si nombreux dans l'iconographie dravi

dienne, qui représentent Çiva en compagnie de sa femme Umâ et de son fils Skauda (cf. A. R RA , Pallava Architecture, pl. XLV, 1), nous paraissent directement inspirés des mêmes tableaux de famille, etc.

(2) Cf. l'excellent catalogue de M. J. Ph. VOGEL, sons les rubriques C, D, E, F, et cf. A. S. 1., Ann. Rep. 1909-10, p.76-77; voir encore A. S., XX, p. 35, pl. IV, etc.,