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0406 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 406 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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II'

382   REVUE GÉNÉRALE DES IMAGES.

des textes et des redites des stèles et, pour trancher le mot, de leur commune insipidité ?

LA QUESTION DE L'IDOLÂTRIE. - Un autre résultat de cette multiplication indéfinie des images et des vocables a été, s'il faut continuer à appeler les choses par leur nom, le développement de l'idolâtrie. Sur ce point aussi, les responsabilités des livres et des monuments sont intimement mêlées : mais il va de soi que c'est à nos artistes qu'en incombe la plus grosse part. N'ont-ils pas les premiers offert à la consommation populaire le perfide aliment des icones de Buddhas et de Bodhisattvas ? A la vérité, dans I'Açokâvaddna, le saint docteur Upagupta sait encore faire la différence entre l'idole et i'.Etre sublime qu'elle représente (I); mais on sait vite ce qu'il advient de ces distinctions dans l'esprit du vulgaire et quelle tendance invincible le pousse à confondre le signe matériel avec l'idée, l'image avec le dieu. Nous ne songeons donc pas le moins du inonde à diminuer les torts qu'ont pu encourir de ce chef les sculpteurs hellénistiques : aussi bien les prendraient-ils fort légèrement, coutumiers qu'ils ont été du même délit dans beaucoup d'autres lieux de l'ancien monde. Gardons-nous, toutefois, de les faire plus criminels qu'ils ne sont et de leur attribuer l'introduction de l'idolâtrie dans l'Inde. Soit développement naturel du fétichisme, soit lointaine influence de l'art égyptien ou mésopotamien, c'était sans doute chose faite dès avant l'irruption d'Alexandre dans le Nord-Ouest. Rien ne nous garantit évidemment qu'une véritable statue ait été processionnellement portée devant l'infanterie de Porus(2) ; cependant, un siècle plus tard, des images de Yaksas et de Nâgas attestent dans l'Inde centrale une iconographie déjà élaborée et très anthropomorphique d'aspect. Nous avons dû constater plus

0) Divyvvaddna, p. 363.

(2) Un simulacrum d'Hercule (Krisna?), dit QUINTE-CURCE, VIII, XIV, 11. — Sur la question de l'idolâtrie dans l'Inde, cf.

A. BARTITI, Religions de l'Inde, p. 39 et 155 (OEuvres, I, p. 64 et 224), et KoNOw; Note on the use of images in Ancient India (Ind. Ant., 1909).