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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0172 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.2
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.2 / 172 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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148   LES CASTES MOYENNES.

déjà plus tendre sur les figures 386-38e, tourne décidément à la bacchanale ; et, si Hâritî évoquait tout à l'heure une Dèmèter ou une Tychè, son conjoint fait à présent penser au gros Silène. La scène n'est en effet que trop familière à nos yeux occidentaux, et il faut bien avouer que l'ivrognerie est un vice plus européen qu'asiatique; mais il serait excessif de prétendre qu'elle allât directement à l'encontre des moeurs et des idées indiennes. Les propensions alcooliques des Yaksas ne sont un mystère pour personne (cf. plus haut, II, p. 24 et 112); et chacun sait que ce n'est pas dans un esprit de mortification que l'on s'adresse à eux. Il n'y a donc rien de choquant pour un bouddhiste à ce qu'un de ces génies passe son temps, selon la vieille formule homérique, a à boire comme un immortel,, : la rondeur de sa panse n'en devient même que plus compréhensible. Aussi bien au Gandhâra nous avons déjà rencontré plus d'une scène bachique (cf. fig. 127-133). Nous retiendrons notamment l'analogie des Yaksas ou des Nâgas qui, sur les frises des figures 131 et 133 a, dégustent, le gobelet en main (cf. fig. 1167 et 1i87), le contenu d'une outre de vin. Toutefois, pour trouver dans le domaine propre de l'école une réplique exacte du motif si fréquent à Mathurâ, il nous faut avoir recours à un plat en argent repoussé ('), aujourd'hui conservé au British Museum (fig. 390). Le fond nous présente en effet, au milieu d'un encadrement de vignes, le même personnage obèse et plus qu'à demi nu, buvant en compagnie d'une femme. La composition comporte le mélange accoutumé de traits classiques et indiens, d'une part le rhyton et les brodequins à bouts recourbés du buveur ou le manteau à agrafe et la coupe de sa compagne, de l'autre la tresse de celle-ci ou les boucles d'oreilles de celui-là. Mais le point qui nous intéresse le plus en ce moment est la façon dont l'homme étrangle de la main gauche l'ouverture du récipient en peau de chèvre qui repose en travers sur sa cuisse. Ce détail réaliste permet de se demander si la création du type

`') Cr. Arehmologia, t. 55. Londres, 18g7, p. 53 .